in

L’État souhaite céder 400 000 hectares de terrain à une entreprise inconnue pour la production du manioc, les populations s’indignent

Le terrain querellé est situé dans le département de la Haute Sanaga, précisément dans la zone comprenant les villes de Nanga Eboko et Minta.

Manioc
Champ de manioc-DR

Une réunion de concertation s’est tenue le 2 avril 2024 à Nanga-Eboko en vue d’une discussion sur un projet industriel de culture du manioc dans les arrondissements de Nanga-Eboko et Minta. Au cours de ce conciliabule, des dérogations spéciales accordées à la société Lyrebird Capital Company LTD pour l’exploitation d’un terrain  de 400 000 hectares pour ses activités. Cependant, cette décision a suscité une vague d’indignation, notamment en raison de l’ampleur de la superficie concernée.

Le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, a accordé son accord de principe pour la mise en œuvre de cette concession provisoire, sous réserve du respect de la réglementation foncière en vigueur. De nombreuses voix se sont élevées sur les réseaux sociaux pour exprimer leur réserve sur ce projet. Les populations locales, très attentives au dénouement de cette histoire, a également affiché son désaccord.

Pour approfondir :   Cameroun : Dangote, Cimaf et Lafarge-Holcim, victimes de la contrefaçon de leur ciment

Une entreprise inconnue ?

L’entreprise Lyrebird Capital Limited, qui sollicite cette superficie pour la culture du manioc, est relativement inconnue du public selon nos confrères d’Investir au Cameroun. Des recherches indiquent qu’il existe une entreprise du même nom à Hong Kong, mais aucun lien n’a été établi avec l’entreprise concernée par le projet au Cameroun. Jean Baptiste Nganda, présenté comme le représentant de cette entreprise, est un acteur agricole local ayant déjà évoqué des projets de production de manioc à grande échelle dans la région.

Pour approfondir :   Implémentation de la stratégie de marketing touristique à la CAN Total Énergies 2021 : Le Mintoul et Nchimsy Teq en connexion digitale

L’indignation populaire n’est pas sans rappeler les contestations précédentes concernant d’autres projets industriels dans le pays, comme celui de Neo Industry (cacao) et Herakles Farms (palmier à huile).


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CICAM

Les employés de la Cicam réclament plus d’1 milliard de salaires impayés

Mbeumo

Premier League : Bryan Mbeumo signe son retour en tant que titulaire en marquant d’une belle reprise de volée (vidéo)