Le pic d’importations du maïs s’élève à 39 991,3 tonnes en 2023, ce qui représente le volume le plus élevé depuis cinq ans. Cette envolée s’explique en grande partie par la demande croissante de la filière avicole, dont les animaux sont nourris à 80% à base de maïs.
En 2022, les importations de maïs avaient connu une chute importante de 64,4%. Cette baisse avait été attribuée à l’entrée en service d’une maïserie au sein de la Compagnie fermière du Cameroun (CFC) en novembre 2021. Cette unité de production devait permettre au pays de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de maïs pour la fabrication de gritz, notamment utilisé dans la production de bière.
Production locale insuffisante
Malgré l’espoir suscité par la nouvelle maïserie, la production locale de maïs s’est avérée insuffisante pour répondre à la demande croissante, en particulier de la filière avicole. La capacité de production de la maïserie de la CFC, destinée à la fabrication de gritz de maïs, ne couvre pas l’ensemble des besoins du pays.
Un ralentissement de la production de gritz chez Maïscam ou dans les coopératives encadrées par la CFC. Cette situation aurait contraint les importations pour répondre aux besoins en gritz de la SABC, leader du secteur brassicole au Cameroun Une augmentation des achats de maïs par les opérateurs de la filière avicole. La demande croissante en alimentation pour les animaux, à base de maïs à 80%, aurait poussé les acteurs de la filière avicole à recourir davantage aux importations.