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Yaoundé : Un « fou » sème la panique à l’hôpital de la Cité Verte et environs

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Les 2 et 3 mai 2020 n’ont pas été paisibles pour le personnel, malades et garde-malades de l’hôpital de district de la Cité Verte, dans l’arrondissement de Yaoundé II, département du Mfoundi, région du Centre.

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Aperçu de  l’hôpital de district de la Cité Verte (c) Droits réservé

Un homme souffrant des crises mentales a fait souffler un vent de panique à l’hôpital de district de la Cité Verte dans la nuit du 2 au 3 mai 2020.

Les effets d’une perte de raison

En effet, il est environ minuit, un climat de sérénité règne dans la formation sanitaire publique. Seul se vit à cet instant, l’ambiance que nul n’ignore dans les hôpitaux : certains malades hospitalisés se tordent de douleurs par ci, les cris des mamans ou futures mamans se font entendre à la maternité par-là, les nouveau-nés poussent leurs premiers cris.

Soudain, un bruit singulier se fait entendre. Il s’agit du grand portail de l’hôpital qui est en train d’être secoué par un individu qui visiblement n’a pas tous ses sens. Le bruit effectué par ce malabar est comparable à un coup de tonnerre.

Panique totale

Au même moment dans une salle de pédiatrie, une maman, garde-malade de son nouveau-né de quatre jours est plein rêve. Dans ses rêveries, la mère du bébé voit un braquage dans une maison, ce qui l’amène à pousser un double cri. La fièvre monte. La peur s’installe davantage dans ces salles dominées par la gent féminine au chevet des malades. Même les nouveau-nés profondément endormis reviennent brusquement de leur sommeil ; du coup, insomnie oblige pour tout le monde ici.

Entretemps, chacun se fonde une idée du film qui se déroule : « Moi j’ai cru qu’il y a eu incendie comme il y a le groupe électrogène et chacun cherchait à fuir », lance une primipare qui a escaladé en cascades de son lit d’hôpital tenant son bout de chou.

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Pour d’autres, le rêve de l’une de leur Co chambrière était en train de se réaliser : « J’ai pensé que c’était une agression et moi j’ai eu peur de sortir ; je suis restée sur place », relate une autre maman.

Dans tous les compartiments, c’est la panique totale. La scène fait battre le cœur à un rythme inhabituel. Entretemps, le vigil à l’entrée du portail est aux prises avec l’homme qui tente de toutes ses forces de pénétrer l’hôpital à qui il porte des plaintes.

Que réclame l’homme furieux ?

Il n’ y a pas de fumée sans feu ; pourrait -on dire. Selon la source de Lebledparle.com contactée sur le terrain, l’homme qui souffre des crises de mémoire, reproche à certains éléments de l’hôpital de la Cité Verte d’avoir infligé un traitement pas catholique à l’un de ses enfants lorsque ce dernier y était interné. Notre informateur ajoute que le furieux a décrié dans ses états, le comportement de certains personnels de la structure sanitaire qui n’est pas exempt de critiques.

C’est avec beaucoup de peine que les personnes qui se trouvent à l’hôpital parviennent à voir les premières heures de la matinée du 3 mai. Un autre épisode s’ouvre bientôt. Celui qui a apeuré les gens se trouvant à l’hôpital est plutôt « un homme élégant, beau et propre », le décrit un témoin oculaire.

Une stabilité éphémère

Le déréglé mental, puisqu’il a recouvré ses sens, est permis d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital et procède même à une campagne d’évangélisation des malades dans les salles.

« L’homme marié et père d’enfants qui habite un immeuble de la place » sort de la structure sanitaire et regagne le dehors aux environs de 11heures.

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Nouvelles gaffes ; vindicte populaire

« A peine il est sorti, je sors aussi pour aller acheter les couches jetables à mon bébé, je le trouve déjà déshabillé et couvert de sang », relate une garde-malade.

En réalité, le « fou » se trouve dans ce nouvel état parce qu’un boutiquier qu’il a voulu violenter ne l’a pas caressé dans le sens du poil : « Il a gâté la marchandise de quelqu’un et la personne a pris un caillou puis l’a assommé raison pour laquelle il suinte de sang », indique un passant.

Comme si cela ne suffisait pas, raconte un autre témoin, il s’en eut fallu de peu que le malade mental causât un mort d’homme. Notre protagoniste a faufilé sans cesse devant un conducteur de moto transportant une jeune fille. Le chauffeur n’a pas pu maitriser le guidon car pris de panique et l’engin à deux roues s’est renversé. L’homme qui commet les gaffes est pris en tenailles par la population qui le lynche copieusement avant l’arrivée des forces de l’ordre du fait de l’acte posé qui l’épargnent du pire.

Prise en charge

La passagère derrière la moto s’est grattée sur le goudron et entrée dans un coma d’une dizaine de minutes avant d’être prise en charge par « la belle-mère du fou » dans l’hôpital en question où le même bourreau-victime a aussi suivi ses soins.

Plus de vigilance s’impose pour que des scènes de cet acabit ne se reproduisent plus.


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