Armand Froger a accordé un entretien exclusif à Guy Zogo sur Equinoxe samedi dernier. D’après ce dernier, il ne fait aucun doute que toutes les enquêtes menées sur le meurtre de Martinez Zogo convergent vers Jean Pierre Amougou Belinga. Cependant, une certaine presse a décidé de soutenir malgré tout le camp ennemi. « Personne n’est dupe de ce qui se passe actuellement dans la presse camerounaise. Il suffit reprendre un des titres de la presse ce matin qui présente Martinez Zogo comme un disparu », déplore le membre de l’ONG Reporters Sans Frontières.
Une attitude jugée « indécente »
Ce positionnement curieux de certains médias face à l’assassinat d’un de leurs confrères exaspère monsieur Froger. « Quelle indécence ? Quelle indignité à présenter quelqu’un dont on a vu le corps en vidéo comme un disparu ? Quelqu’un qui a été reconnu par sa femme sur le peu d’éléments qui restaient sur Martinez Zogo qu’elle a eu les vêtements qu’elle lui avait donné avant sa disparition. Cette personne elle a été identifiée et authentifiée par sa femme, par notre correspondant qui se trouvait sur les lieux au moment de la découverte. Tout le monde a vu les photos et les vidéos. Il y a eu deux autopsies. Je peux vous le dire. Il y a des tests ADN qui ont été effectués. Il n’y a absolument aucun doute sur l’identité du corps qui a été retrouvé », appuie-t-il.
Arnaud Froger réitère par ailleurs, l’implication du ministre de la Justice Laurent Esso dans cette affaire. Selon lui, un coup de fil a été passé au garde des sceaux par les tortionnaires du défunt journaliste.