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Un ordre de démolition d’un immeuble sème la controverse à Douala

Le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a émis un ordre de démolition pour un immeuble contesté à Bonapriso, suscitant des controverses et des allégations de manipulations orchestrées par des intérêts privés.

Gouverneur Littoral
Dieudonné Ivaha Diboua-DR

La ville de Douala est le théâtre d’une polémique autour de la démolition prévue d’un immeuble situé à Bonapriso, décidée par le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Dans une note datée du 16 août dernier, le gouverneur a sommé les occupants de l’immeuble IPN, situé au quartier Bonapriso, de le libérer avant le 21 août 2023 en vue de sa démolition. Cette décision repose sur une mise en demeure du maire de la ville en date du 17 juillet dernier.

Des manipulations alléguées

Cependant, les détails qui émergent suggèrent que des manipulations orchestrées par des intérêts privés pourraient être à l’origine de cette décision. Selon des informations provenant d’une source proche du dossier, l’immeuble en question est au cœur d’un différend familial. Jacqueline Françoise Moukouri, l’un des cohéritiers, cherche à vendre cet immeuble légué par son défunt père à un promoteur de supermarché. Cette transaction se ferait au détriment de son frère, Soppo Moukouri Thomas, également cohéritier.

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Une affaire de faux apport

Pour appuyer ses intentions, Jacqueline Moukouri aurait fabriqué un faux rapport d’expertise du Labogénie, suggérant que l’immeuble présentait des risques d’effondrement nécessitant sa démolition. Cette fausse information aurait ensuite été relayée auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) et des services du gouverneur. Le maire a ordonné l’évacuation des locataires sans consulter le cohéritier masculin. De plus, le gouverneur a appuyé cette démarche en exigeant que les 41 locataires quittent les lieux en une semaine, sans indemnisation, bien que certains aient des contrats en cours jusqu’en 2026.

Appel à la transparence et à l’enquête

Face à ces développements troublants, Soppo Moukouri Thomas a vigoureusement protesté contre la décision du maire et a demandé l’annulation de la démolition. Il a souligné que l’immeuble avait été construit en 1986 par une entreprise renommée, garantissant sa solidité et sa conformité aux normes. Les services du Labogénie ont également confirmé qu’aucune expertise n’avait été réalisée sur cet immeuble. Les locataires, de leur côté, appellent le gouverneur à enquêter sur cette affaire impliquant de faux documents et des intérêts privés manipulateurs.

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Entre contestation et vérité cachée, l’affaire de l’immeuble de Bonapriso continue d’évoluer.


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