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Dénis Emilien Atangana : « Au Cameroun, même s’assoir avec une pancarte constitue une menace à l’ordre public » 

Denis Emmilien Atangana 1

La réaction du président national du Front des Démocrates camerounais (FDC) fait suite à l’interdiction du sit-in que projetait sa formation politique ce jeudi 11 novembre 2021 à l’esplanade du Palais des congrès de Yaoundé. Le Sous-préfet de Yaoundé dans une décision signée le 10 novembre 2021, a estimé que l’initiative « politique » constitue une tentative « de trouble à l’ordre et à la tranquillité publics ».

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Dénis Emilien Atangana (c) Droits réservés

Le Front des Démocrates camerounais (FDC) de  ne manifestera pas ce jeudi comme annoncé dans un communiqué le 9 novembre dernier. En effet, le sous-préfet de Yaoundé 2, dans une note, interdit à cette formation politique de tenir son sit-in devant le Palais des Congrès de Yaoundé.

« Est et demeure interdite, à compté de la date de signature de la présente décision, la manifestation politique projetée le 11 novembre 2021 à 11 heures par le Front des Démocrates camerounais. Motif : velléités de trouble à l’ordre et à la tranquillité publics », peut-on lire.

Subséquemment à cette interdiction, le patron du FDC, approché par lebledparle.com a réagi. Le Conseil municipal à la commune de Monatélé dit être « étonné » et « scandalisé » de la décision du Sous-préfet : « Nous avons été surpris, étonnés, voire scandalisés d’apprendre que notre manifestation que nous avons projetée pour ce jeudi [11 novembre 2021 Ndlr] à l’esplanade du Palais des Congrès de Yaoundé a été interdite. Cela nous surprend dans la mesure où, il s’agissait uniquement d’un sit-in. C’est-à-dire que nous devrions partir à l’esplanade du Palais des Congrès, s’assoir dehors, munis de nos pancartes. Assis, sans rien demander à personne. Sans faire de mouvements, juste assis. Nous sommes donc surpris de ce que le sous-préfet ait estimé que s’assoir avec une pancarte, peut constituer une menace à l’ordre public. Au FDC, nous sommes inquiets du fait qu’au Cameroun, même s’assoir avec une pancarte constitue une menace à l’ordre public », s’est indigné dans un premier temps, Dénis Emilien Atangana.

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Et de s’interroger : « Quelle est la place, quelle est l’avenir des libertés publiques aujourd’hui ? Où va le Cameroun ? Nous sommes fortement préoccupés ! ».

Toutefois, l’homme politique rassure que « Ça ne va pas continuer ainsi ». « Le combat que nous avons engagés contre les DG, et les PCA illégaux, il est clair que tous sont en situation d’illégalité, notamment ceux ayant déjà fait plus de 9 ans de fonction à la tête des sociétés d’État. Nous interpellons les députés et sénateurs. Il est inconcevable qu’une loi qui a été votée par le parlement ne soit pas appliquée et que jusqu’aujourd’hui, les députés soient silencieux. Ce silence pour nous est un crime. C’est une trahison contre le peuple camerounais », a-t-il dénoncé.


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