in

Crise anglophone : ce leader séparatiste convoque l’Etat sur la table des négociations !

Capo Daniel, le coordinateur de la plateforme People Rights Advocacy Plateforme (PRAP) qui défend la cause indépendantiste des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’ a annoncé dans un communiqué daté du 4 mai 2024.

Ambaboy
Capo Daniel-DR

Capo Daniel souhaite abandonner la violence armée dans les régions anglophones et entamé un dialogue avec l’Etat. Ancien chef adjoint de l’Ambazonia Defence Force (ADF) dirigée par Ayaba Cho Lucas, il renonce aux hostilités contre le gouvernement central pour privilégier la voie de la « non-violence » dans la revendication de l’autodétermination des régions anglophones. Il appelle également les combattants sur le terrain à cesser les combats et à se désarmer en vue de négociations avec le gouvernement de Yaoundé.

Ngong Emmanuel de son vrai nom, explique que son changement de stratégie découle en partie de l’incapacité de ses milices à prendre le dessus sur l’armée camerounaise sur le terrain. De plus, les dissensions internes affaiblissent le mouvement sécessionniste depuis son départ de l’ADF en 2023, suite à des désaccords idéologiques avec Ayaba Cho Lucas. Depuis lors, il a fondé le PRAP et continué à diriger des groupes armés. Capo Daniel regrette l’échec du mouvement sécessionniste à obtenir un soutien international suffisant pour la reconnaissance de l’« Ambazonie », l’État envisagé pour les régions anglophones. Il appelle donc à l’arrêt des hostilités et au désarmement. Il invite ses partisans à écouter la volonté populaire. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à ces déclarations.

Pour approfondir :   Décès de Guy Parfait Songuè, le pasteur qui prédit la mort à Paul Biya en 2018

Les séparatistes faiblissent, mais le conflit persiste

Le mouvement séparatiste a considérablement perdu de sa force ces dernières années. L’armée a sécurisé la plupart des villes des régions anglophones, tuant de nombreux chefs de milices et conduisant plusieurs combattants à se rendre dans les centres de désarmement. Les attaques des milices se font plus rares, et la population, lassée des exactions, a manifesté son mécontentement à plusieurs reprises. Le conflit dans les régions anglophones a débuté en 2016, suscité par les revendications des enseignants et avocats anglophones. Depuis lors, les affrontements armés et les représailles de l’armée ont causé plus de 6 000 morts et poussé des milliers de personnes à devenir réfugiées ou déplacées internes.

Pour approfondir :   L’historique des confrontations entre le Cameroun et la Libye

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Andre Onana o

André Onana atteint la barre des 81 buts concédés cette saison

Agriculture Camer

Voici comment la canicule va affecter négativement la production agricole et l’élevage au Cameroun