Cameroun : Malaise chez les chauffeurs des hauts commis d’état

Appelés comme leurs patrons à quitter familles et autres pendant plusieurs jours parfois, la gestion des chauffeurs des grands commis de l’Etat frise parfois le mépris.

Si jusqu’ici les concernés gardent silence, c’est bien sûr par peur de perdre leur gagne-pain et de faire face à a colère de la main qui les nourrit : mais trop c’est trop, murmurent-ils chaque fois que l’occasion leur est donnée de se retrouver en bande.

Et comme qui dirait :« quelle que soit la colère du cafard, il sera mangé par la poule », la grogne des chauffeurs, parce que toujours en solo reste sans suite favorable.

« Nous sommes agents de l’état et gardiens du patrimoine de l’état, car ces voitures coutent des centaines de millions, en plus nous sommes aussi responsables de la vie des patrons que nous conduisons : mais on ne comprend pas pourquoi dans les cérémonies nous sommes souvent oubliés ou négligés. Il arrive même que des fois, nous passions des nuits à la belle étoile, dans les véhicules alors que les chefs sont dans des chambres confortables, puis le matin, il faut les conduire à un quelconque lieu.

Il nous arrive de passer des jours ainsi et de retourner chez nous parfois sans un radis alors que d’autres ont droit aux frais de missions : pas nous, et pourquoi ?

Nous voulons crier à Monsieur le Ministre de la Fonction Publique notre mécontentement, et demandons son arbitrage sur la façon dont nous sommes traités » : Francis A., chauffeur.

En silence le mal creuse son lit et s’installe, puis après, telle une bombe à retardement, il déverse son trop plein…dialogue, dialogue !  Puisse cette voix porter et se faire entendre au nom de tous ces oubliés et marginalisés.