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L’opération militaire spéciale russe en Ukraine a le mérite de nous confirmer l’hypocrisie de la communauté internationale autoproclamée envers les Africains. Nous disons que cela doit cesser.
De 2013 à 2023,17 000 soldats ont été envoyés au Mali sous le prétexte d’une mission de maintien. Le Gouvernement malien vient d’en obtenir le renvoie à domicile de chacun et la fin de la mission de la Minusma pour défaut de résultat.
En effet, ce que le Mali a obtenu, c’est un pays divisé, des régions occupées, des rebelles qui arrivaient parfois jusqu’aux portes du palais présidentiel…
Il a fallu d’une part la dynamique panafricaine et un réveil du peuple malien. Et d’autre part la collaboration de solides partenaires du monde des BRICS (Russie et Chine en tête), des Présidents africains discrets dans leur soutien au Mali, pour que ce dernier récupère ses villes, ses régions occupées et construise enfin sa véritable souveraineté.
Parlons maintenant de l’Ukraine : après un an de conflit armé, l’Union européenne annonce la formation de 30 000 soldats ukrainiens dans plusieurs pays d’Europe. La France, en particulier, a décidé de former plus de 2000 soldats ukrainiens. Des milliers de supplétifs et de no name sont envoyés en renfort aux régiments ukrainiens, du matériel de destruction massive est fourni en abondance pour combattre la Russie, du financement est octroyé par dizaines de millards de dollars pour le soutien à l’Ukraine. Nous notons qu’aucun soldat de l’ONU n’a été envoyé pour défendre l’Ukraine ou combattre la Russie.
Pourquoi les soldats maliens, centrafricains, congolais ou sahraouis ne sont-ils pas formés par miliers avec un accompagnement logistique conséquent pour défendre leur pays ?
Pour impose-t-on des forces étrangères sur les territoires africains ?
Sommes-nous aussi incapables de lutter contre nos agresseurs ou nos terroristes ?
Curieusement, ceux qui prétendent venir nous aider, au moment de leur départ, reprennent tout leur matériel et détruisent toutes les infrastructures qu’ils ont construites pendant et pour leur séjour sous couverture de maintien de la paix.
La seule chose que nous gardons en mémoire est que le Mali est désormais débarrassée de forces d’occupation.
