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Témoignage : « Dans les régions dites anglophones, ils ont soif de paix »

Buea Course Espoirr

Arsène Onana, jeune camerounais, de retour du Sud Ouest après un court séjour dans cette région en crise, raconte ce qu’il a vécu durant plusieurs jours dans quelques localités.


Buea Course Espoirr
Les populations de Buea ce samedi dans les rues lors de la course de l’espoir – DR

Témoignage : Je viens de rentrer, d’un séjour dans la région du Sud-ouest, ayant parcouru plusieurs localités de cette région. Et j’ai décidé de vous apporter mon témoignage, ayant vécu de moi-même la réalité de la zone anglophone.

C’était à l’occasion de la Course de l’Esploir, l’ascencien du Mont Cameroun. Notre délégation avait été informée des menaces d’attentat contre notre convoi, à l’aller comme au retour. Mais, conscients de notre mission, et remplis d’un sens élevé de l’Etat, nous y sommes allés, à nos risques et périls.

Nous arrivons donc dans un contexte particulier, puisque les groupes « ambazo » avaient prononcé un mot d’ordre de grève et de boycott, menaçant au passage les populations. D’ailleurs, la veilles de notre arrivée, 2 véhicules ont été incendiés. Comme pour dire « tentez alors ».

Grande a été ma surprise, le long de l’itinéraire, de croiser de braves populations qui ont décidé de bafouer le mot d’ordre de grève ! J’ai vu des jeunes créant un cordon de sécurité autour des marchés en guise d’auto-défense, pour encourager leurs mamans à approvisionner les populations en vivres, et surtout pour dire aux ambas que si ils essaient, ils trouveront du répondant.

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Dieu merci, nous-mêmes sommes arrivés à Buea sains et saufs. Mais il restait le grand challenge, la réussite de la course de l’Espoir, l’épopée du Mont Cameroun!

Ce matin, grande a été ma surprise de voir les populations non seulement dehors, mais en plus alignées le long de l’itinéraire ! Ils etaient tous là, hommes, femmes, jeunes, enfants, entraient d’acclamer les coureurs, sous l’oeil bienveillant et protecteur des forces de l’ordre et de sécurité. Ils etaient au combien enthousiastes, et on pris d’assaut le mythique Molyko Stadium, le grand stade la ville de Buéa.

Aussi, je puis vous dire à vous mes amis jeunes, que dans les regions dites anglophones, ils ont soif de paix. Ils rejettent les actes des terroristes, puisque d’ailleurs ils n’hesitent pas à leur tenir tête, à s’organiser pour se protéger et même se defendre.

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J’ai vu des enfants entrain de jouer au football, j’ai vu des élèves rentrer des classes.

Je tiens également ici, à rendre un vibrant hommage à nos forces armées et de police. Le sacrifice qui est le leur, le sérieux qu’elles mettent dans leur fonction de sécurisation des personnes et des biens, méritent d’être salués. Aussi, je frappe mes mains l’une contre l’autre, en signe d’admiration et de profond respect

En somme, les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest se sentent camerounaises. Ce sont nos frères et nos soeurs, et nous ne devons pas les abandonner.

 


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