Cette information est consignée dans le rapport d’International Crisis Group (ICG), sur la crise anglophone, publié le 23 février 2022.
Dans ce document intitulé « militantes, victimes, œuvrant pour la paix : les femmes dans le conflit anglophone au Cameroun », lebledparle.com apprend par exemple que « dans un camp près de la capitale régionale du Nord-Ouest, Bamenda, on compte environ 175 femmes et filles sur une population totale de 700 personnes ».
De même, « dans d’autres camps, les femmes représenteraient environ 10 % de la population ». Toutefois, relève ICG, « les chiffres fluctuent probablement en raison de la fluidité du conflit et de l’évolution des besoins des milices ».
Dans les faits, note le rapport, les femmes rebelles jouent des rôles très différents. « En règle générale, elles jouent plutôt un rôle de soutien, notamment dans la collecte de renseignements et la logistique, tandis que certaines sont forcées à cuisiner ou à soigner les combattants blessés dans les camps », peut-on lire dans le document. Mais « certaines sont directement engagées dans les combats ».
Plus loin, ICG note que les femmes de la diaspora exercent également une influence considérable dans ce conflit qui dure déjà plus de 5 ans en zone anglophone du pays : « la milice séparatiste SOCADEF (Southern Cameroons Defence Forces, Ndlr) serait en partie contrôlée par une femme aux États-Unis », indique le rapport.
C’est en 2017 que naît un conflit séparatiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. ICG estime que les combats entre les Forces de défense et de sécurité et les milices sécessionnistes ont déjà fait environ 6 000 morts.