La cérémonie présidée par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana vise à reconnaître l’équipe qui a réussi à intégrer le Cameroun dans la prestigieuse liste des États exportateurs de cacao de qualité. Le Mincommerce a souligné plusieurs faits marquants qui ont contribué au succès actuel de la filière cacaoyère camerounaise.
« La remise des distinctions honorifiques par le Chef de l’Etat, S.E President Paul Biya, à un certain nombre de responsables et acteurs du secteur, confirme cette dynamique positive. Le ministre du Commerce a souligné plusieurs faits marquants qui ont joué un rôle déterminant dans le succès actuel de la filière cacaoyère camerounaise. Il y a encore quelques années, la réputation du cacao camerounais sur le marché international était sérieusement ternie, en raison notamment des mauvaises pratiques post-récolte telles que le séchage sur le goudron ou dans des fours inadéquats. Le cacao originaire du Cameroun était même surnommé ironiquement « smoked cocoa », en référence à son odeur de fumée caractéristique », rapporte le ministère du Commerce.
Des progrès significatifs en 6 ans
Face à cette situation, le président Paul Biya a pris des mesures décisives pour redresser la filière au Cameroun. Ces mesures comprennent l’organisation de la commercialisation interne visant à encourager les producteurs à commercialiser du cacao fermenté et bien séché. De plus, des infrastructures de stockage appropriées ont été mises en place, et des séchoirs adéquats ont été construits dans les bassins du Moungo et du Sud-Ouest pour mettre fin à la stigmatisation du « cacao fumé ». Le contrôle de qualité à l’exportation a été renforcé, et une prime de qualité a été instaurée à partir de la campagne 2017/2018.
Ces mesures de première génération ont été prolongées grâce à un partenariat fructueux établi en 2017 entre le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café et la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France. En seulement six ans, le prix à la production du cacao au Cameroun est passé d’une moyenne de 800 F CFA/kg lors de la campagne 2017/2018 à près de 1.900 F CFA/kg, soit une augmentation historique de 137,5%, précise Luc Magloire Mbarga Atangana.