Après la dernière édition du programme Le débat africain au cours duquel le journaliste de RFI a reçu l’activiste Calibro Calibri, certaines personnes sont montées au créneau pour l’accuser de promouvoir le MRC ainsi que le tribalisme pro-Bamiléké.
Alain Foka a fait les frais des critiques les plus acerbes. L’anthropologue camerounais vivant à Dakar, Marcel Aimé Etonga’a Mvantu a publié une tribune qui a particulièrement fait réagir la toile. Ladite tribune accuse le présentateur de Archives d’Afrique de vouloir mettre RFI à la solde du MRC et de ses ambitions jugés «ethno-fascistes».
Martin Camus Mimb s’indigne !
«Non! Je n’en reviens pas…Comment peut-on analyser toute une émission de l’immense Alain Foka sous le prisme de sa tribu d’origine ? De toutes ses années de service à RFI….doit-on prendre ce type de raccourcis ? Le Foka que j’ai connu, dont la mère est Deido, le père Bafoussam, qui a des enfants Bulu…», écrit le patron de RFI sur Facebook.
Le commentateur sportif raconte ensuite un acte bienveillant que Foka a eu à son endroit autrefois.
«Qui m’a pris en stage à RFI il y a un peu plus de 20 ans…ce Foka là, dont le projet de recaser les sinistrés de Ngouache est bloqué à Bafoussam par ses « frères « , Ce Foka là qui parle plus distinctement le Duala qu’aucune autre langue…Ce Foka là, est loin de ce que vous dites», lance-t-il d’emblée.
«S’il ya un seul journaliste politique au Cameroun, qui ne souhaite pas avoir une interview de Maurice Kamto… de faire parler les membres de la BAS…et qui est tout aussi disposé à faire parler tous les autres acteurs politiques, il est un mauvais journaliste», précise-t-il.
«Ne prenons pas le virage dangereux de la stigmatisation»
Martin Camus Mimb rappelle à toutes fins utiles que le journaliste que beaucoup mettent sur la sellette aujourd’hui est réputé impartial.
«Je croyais même qu’on a toujours fait le reproche à Alain Foka, de ne pas suffisamment poser sur la table de débat de ses émissions, les questions politiques du Cameroun. D’où vient-il subitement qu’il est partisan d’un camp?». S’interroge-t-il avant de conclure,
«quel journaliste africain, travaillant pour les médias européens, prend régulièrement le risque de reprendre les confrères de l’hexagone qui analysent». l’Afrique à partir des clichés ? On peut évidemment contester le contenu de son émission, mais ne prenons pas le virage dangereux de la stigmatisation.