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Djeukam Tchameni : « Au Cameroun, le pouvoir est détenu mais par une oligarchie faites de factions ethniques »

Djeukam Tchameni Bazoum

L’homme a publié un texte le mardi 18 octobre 2022, pour récuser les thèses de Dieudonné Essomba sur la forme de l’Etat du Cameroun. Pour lui, aucune tribu n’a le pouvoir, mais plutôt un groupe de personne appartenant à plusieurs ethnies.

Ci-dessous, le texte de Djeukam Tchameni

THESES CENTRALES

La thèse centrale de Dieudonne Essomba est erronée et toutes ses gymnastiques pseudos intellectuelles n’y changeront rien. Selon lui, le pouvoir central est détenu par les « Ekang » et personne ne peut le leur retirer car la capitale est en terre « Ekang ».

Toutefois, il conseille aux héritiers « Ekang » de Biya que s’ils veulent renforcer et pérenniser leur pouvoir au niveau central, ils doivent atomiser le pays en états tribaux fédérés.

Il déconseille donc autres « tribus » de tenter de prendre le pouvoir central qui est une chasse gardée « Ekang ».

Pour approfondir :   Chronique : « le déplacement d'un condamné ou d'un prévenu d'une prison à une autre relève du pouvoir des juges »

Pour Essomba, le sort de tous les non ekang est de se renfermer chacun dans son bantoustan tribal et de gérer les affaires locales, sans surtout gêner les « Ekang » qui s’occupent au niveau central et ce par droit de naissance, des affaires nationales et internationales.

Ma thèse centrale est que le pouvoir est détenu non pas par une tribu mais par une oligarchie faites de factions ethniques linguistiques et religieuses.

Ces factions manipulent le sentiment ethnique et encouragent à la haine tribale pour se maintenir ses intérêts politiques et économiques tout en maintenant les masses de toutes les ethnies dans la pauvreté.

Pour approfondir :   [Tribune] : Cameroun : De grands challenges pour 2022

La solution n’est donc pas de disperser ces factions dans l’ensemble du pays. Il faut que les masses de toutes les ethnies s’unissent pour renverser cette oligarchie.

Le fédéralisme ethnique est un poison lent. Si on divise un gros tas de merde par 10, on aura 10 petits tas de merde et non pas 10 bols de riz. On doit certes revoir la FORME de l’Etat mais il faut surtout en changer la NATURE.

DJEUKAM TCHAMENI

 


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