L’ancien militant du SDF et du MRC pense qu’il est également crucial de promouvoir l’égalité, la tolérance et le respect entre toutes les communautés ethniques du Cameroun. Les personnalités publiques, y compris les sportifs, ont la responsabilité de servir d’exemple et de contribuer à renforcer l’unité nationale plutôt que de la fragiliser.
Appel à la sanction
Pour l’acteur politique, les appels à la sanction exemplaire de comportements discriminatoires et tribaux sont compréhensibles, car ils envoient un message clair que de tels actes ne seront pas tolérés dans la société camerounaise. La responsabilité de prendre des mesures appropriées incombe aux autorités compétentes, y compris la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), pour maintenir l’intégrité de l’équipe nationale et promouvoir l’unité nationale.
Le président d’Apar estime que le dialogue, l’éducation et la sensibilisation sont également essentiels pour lutter contre le tribalisme et la discrimination ethnique. Il est important que la société camerounaise travaille ensemble pour préserver l’unité du pays et respecter la diversité qui le caractérise.
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Tout homme ou toute femme est libre d’épouser qui il veut, aucun débat là-dessus. Cependant déclarer je cite : <<chez nous on n’épouse pas les bamilekés, ma femme est bassa>> est un propos abject ouvertement tribaliste pour au moins deux raisons. La première c’est que l’auteur de ces propos ne se contente pas de décrire une réalité qu’il déplore par ailleurs, bien au contraire il la légitime en soutenant que « d’ailleurs j’ai épousé une bassa’a ». La seconde raison c’est qu’il semble y associer toute sa communauté ethnique (« chez nous ») comme s’il en était le porte-parole, ce qui est évidemment contraire à la réalité, tant de nombreux frères bassa’a ont épousé des filles d’autres ethnies. Ne pas épouser une femme du seul fait de son appartenance à une ethnie est un acte caractérisé de tribalisme. C’est même une abomination pour un membre de l’équipe nationale de football, symbole historique de l’unité nationale. Vouloir normaliser les écarts tout en écartant la norme est un autre coup de Jarnac indigeste qui ouvre la voie à la fascisation de la société. On en viendrait donc maintenant à justifier le tribalisme sous prétexte que cet individu décrirait une réalité ? Donc on tolererait les propos d’un raciste blanc sous prétexte qu’il dit tout haut ce que ses frères de race pensent tout bas? Voilà les effets pervers du fédéralisme communautaire et du « Rentrez Chez Vous » que je n’ai eu de cesse de dénoncer et la raison d’être de mon ouvrage « le Fédéralisme Unitaire »
Que ces propos émanent d’une personne totalement anonyme est déjà grave et condamnable mais ne peut avoir qu’un effet très limité, que cela émane d’une personnalité publique qui plus est, joueur de l’équipe nationale de football, l’un des symboles majeur de l’unité nationale si chèrement acquise, est plus qu’inacceptable, c’est tout simplement horrible. Dès lors à défaut d’être interpellé par Autorités compétentes car ce dernier a enfreint l’art 241 du nouveau Code pénal de la République, il mériterait au minimum une sanction exemplaire, la Radiation pure et simple des rangs de l’équipe nationale de football. Le tribalisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Il n’est pas moins punissable parce qu’il est inconscient ou qu’il serait le fruit de l’illettrisme et de l’ignorance. Il faut extirper la gangrène avant qu’il ne soit trop tard. Notre équipe fanion doit Préserver l’esprit des M’bette Isaac, M’bappe Leppe, Roger Milla, Idriss Carlos Kameni, Geremi Njitap, Kana Biyick, Thomas Nkono, J.A Bell ou encore Émilie Mbouh. Le Cameroun doit demeurer Un Et Indivisible par tous les moyens.
Le Président de la Fecafoot, charismatique et très efficace manager au bilan déjà très élogieux, qui du temps de sa splendeur sportive, a souffert lui-même sur les stades d’Europe d’un racisme abject, est mieux placé que quiconque pour sanctionner avec la dernière énergie un comportement aussi abject.
Dès lors il doit prendre toutes ses responsabilités sinon mon soutien pour son excellent travail à la tête de l’instance faîtière, jusqu’ici sans faille, lui sera Retiré sans coup férir dans les jours qui viennent.
Célestin Djamen
Président national APAR
« La Patrie d’abord la Tribu après »