Coralie TOUKAM, Lebledparle.com
Pour le lanceur d’alerte Boris Bertolt, le débat autour nouvel équipementier des Lions Indomptables, One All Sports, réside dans le fait celui-ci ne soit passible d’être traduit en justice dans aucun pays au monde.
« Le problème de cette affaire, ce n’est pas Coq Sportif. Car la Fécafoot est en droit de résilier un contrat avec un équipementier. C’est d’ailleurs prévu dans le contrat. Le problème, c’est la forme et tous les juristes vous diront que la forme détermine le fond. Qui peut signer un contrat de bail avec un bailleur qu’il ne peut être poursuivi au tribunal ? Qui peut confier la garde de ses enfants à une femme qui ne peut être localisée nulle part ? C’est exactement ce que la Fécafoot est en train de faire en tentant d’imposer One All Sports. Une société qu’on ne peut localiser véritablement nulle part au monde », argue-t-il.
« One All Sports n’a aucune adresse » nulle part
Boris Bertolt pointe du doigt plusieurs faits concernant cette entreprise : « One All Sports n’ait aucune adresse aux États-Unis, au Canada où en Amérique Latine. Europe One All Sports avait une adresse en Angleterre. Cette entreprise était logée depuis 2018 au C/O Hilton Consulting Studios 133, Studios Cabelot, 222 Kensal Road Londres. Il ne s’agissait même pas de son bâtiment où de ses bureaux mais plutôt d’une adresse sous couvert où elle pouvait recevoir ses courriers et plusieurs autres entreprises avaient leur adresse. Aujourd’hui lorsque vous appelez, on vous informe que l’entreprise est entrée en liquidation. One All Sports n’a aucun bureau en Afrique. En Asie, David Mendelsohn dit habiter en Thaïlande mais l’adresse de son entreprise c’est à Singapour, un paradis fiscal, c’est à dire une place financière internationale reconnue pour le blanchiment d’argent. Ici One All Sports est localisée à cette adresse 138 Cecil Street, #18-00, Cecil Court, Singapore 069538. Problème: l’adresse en réalité est celle de la société Express Co Registration & Management qui est en charge de la création, la gestion quotidienne (répondre au téléphone) et la dissolution éventuelle de la société suivant les instructions du propriétaire. C’est cette société qui héberge à Singapour One All Sports qui n’a donc véritablement pas de bureaux et encore moins d’usines. »
Des faits qui poussent le lanceur d’alerte à s’insurger contre cette entreprise. Pour lui, « un État comme le Cameroun ne peut accepter que l’équipementier de ses équipes nationales ne puisse être localisé nulle part dans le monde en cas de litige. C’est simplement de la folie ». Car, poursuit-il, « One All Sports peut disparaître à tous moments et ne peut être poursuivi nulle part. Comme ce fut la cas de la société Menjoh PTE. Limited qui est son ancienne appellation et était logé à la même adresse ».
Une « honte » pour le Cameroun, selon lui.
