Lebledparle.com, CWT
«Suite à l’incident survenu dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 mars 2023 ayant entraîné une suspicion de vol de bébé ; La Direction de l’hôpital Laguintinie prend les mesures conservatoires suivantes : 1. L’arrêt immédiat du stage académique de la nommée FONLON DZELAMONYUY, élève de 46° année en soins infirmiers à l’école Polytechnic Higher Institute de Douala. 2. Jusqu’à ce que lumière soit faite sur cette affaire, nous procédons à la suspension de toute activité à l’hôpital Laquintinie des nommées : – FOTSO KAMGA, Sage-femme. – TCHUENDEM Ariane Fabiola, Sage-femme. 3. Poursuite de l’enquête administrative en inteme en cours depuis le lundi 03 avril 2023 et procédure disciplinaire avec traduction au conseil de discipline des deux personnels mis en cause prévu le jeudi 06 avril 2023. 4. Sollicitation de la Gendarmerie en vue de l’ouverture d’une enquête judiciaire.», lit-on dans la note d’information publié ce mercredi 5 avril 2023, par le Pr Noël Emmanuel Essomba, Directeur de l’hôpital Laquintinie.
Le 02 avril 2023, Dame Ndjemba se rend à l’hôpital Laquintinie de Douala pour donner naissance à son enfant. Le lendemain, elle est informée par le corps médical de ce que son bébé est un mort-né. Incrédulité. Suspicion. Justifiées, parce que, selon toutes informations vérifiées, la dépouille du mort-né ne lui a jamais été remise pour inhumation dans la famille.
La première sortie de Laquintinie
Dans un communiqué de presse rendu public lundi, 3 avril, le directeur de cette formation sanitaire évoque une incompréhension entre le personnel médical et la famille. « En Définitive, il n’ y a pas eu de vol de bébé à l’hôpital Laquintinie de Douala », écrit le directeur de l’hôpital Laquintinie, Noël Emmanuel Essomba. Le responsable de cette formation sanitaire réagit suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo faisant état d’un vol de bébé dans la structure qu’il dirige. Dans cette note, il explique que « La jeune dame concernée, arrivée pour menace d’avortement tardif inévitable, a expulsé un fœtus non viable », avant de poursuivre : « L’action d’une de nos stagiaires ayant échappé à la vigilance de nos sages-femmes a malencontreusement abouti à l’évacuation de ce produit de conception dans le vidoir. Seulement, à son réveil, la jeune dame sera réfractaire aux explications données par ces dernières, s’en suit alors une série d’incompréhension ».
Noël Emmanuel Essomba évoque donc une incompréhension entre le personnel médical et la famille. Dans sa communication, le directeur de l’hôpital Laquintinie, qui dit avoir mené des investigations pour parvenir à cette conclusion, reconnaît tout de même un déficit de communication entre les parties. Une insuffisance qu’il promet de corriger. « En conséquence, la direction de l’hôpital Laquintinie, tout en présentant ses sincères excuses à la famille si durement éprouvée promet d’intensifier les procédures de communication entre le personnel et les usagers ce qui permettra de réduire à l’avenir ce type d’incident », écrit Noël Emmanuel Essomba.
Appel à la démission de Noël Emmanuel Essomba
Cet incident agite la toile et certains demandent la démission du directeur de l’hôpital Laquintinie. « Le directeur général de l’hôpital Laquintinie doit être démis de ses fonctions immédiatement, et mis aux arrêts. C’est quoi cette mafia sur les enfants des gens? », écrit le Dr Willy Bissou.
Luc Hol Djemba, géniteur du bébé disparu à l’hôpital Laquintinie entame ce 5 avril un sit-in devant cette formation hospitalière pour réclamer son bébé. Aux dernières nouvelles, la gendarmerie et la police y sont également déployées pour dissuader ce père éploré qui récuse tout arrangement et exige la restitution de son nourrisson. Il refute la thèse de Laquintinie.
