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Ekodo Mveng : « Les footballeurs doivent exiger un droit de véto sur les conditions de représentation de leurs intérêts à la Fecafoot »

L’analyste sportif exprime ici son point de vue sur la situation de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) et les questions de représentation et de participation des footballeurs dans la gestion de cette institution. Il souligne la nécessité pour les footballeurs d’avoir un droit de vote dans le processus électoral de la Fecafoot, ainsi qu’un droit de regard sur les décisions prises par le comité exécutif et l’assemblée générale.

Mveng Ekodo Roland Simeon

L’auteur évoque également le concept du « football aux footballeurs » promu par Samuel Éto’o, qui vise à donner aux footballeurs une place centrale dans la gestion de leur sport. Il critique les dirigeants de la Fecafoot qui semblent ignorer cette démarche et estiment que les footballeurs devraient rester en bas de l’échelle. Il compare la situation à d’autres domaines professionnels où des ordres ou des organisations représentent les intérêts des membres, soulignant que les footballeurs devraient avoir leur mot à dire dans les décisions qui les concernent directement.

Enfin, l’auteur suggère que Samuel Éto’o aurait pu utiliser d’autres arguments pour défendre sa candidature à la présidence de la Fecafoot, plutôt que de minimiser le rôle des footballeurs dans le football camerounais. Ce texte reflète les préoccupations de certains acteurs du football au Cameroun concernant la gouvernance de la Fecafoot et les droits des footballeurs dans le processus décisionnel.

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Les footballeurs camerounais, pris individuellement et dans toutes leurs corporations d’anciens et joueurs actuels ou syndicats… doivent « désormais et impérativement » exiger un droit de vote dans le corps électoral et scrutin du président fédéral de l’instance faîtière.

Mieux, ils doivent exiger un droit de véto sur toutes les décisions du comité exécutif, de l’assemblée générale ainsi qu’un contrôle a priori sur les conditions d’accès et de représentation de leurs intérêts. On ne peut pas continuer à insulter leur intelligence avec une phraséologie méprisante, arrogante et néobourgeoise.

Dire que le concept de « football aux footballeurs » porté par Samuel Éto’o est une aberration et que les footballeurs eux ils devraient « rester au bas de l’échelle » à défaut d’être une faute communicationnelle lourde illustre l’économie mentale d’un groupe de dirigeants prédateurs et aristocrates qui entendent s’empiffrer et gérer les droits des footballeurs dans la méprise la plus crasse de leurs douleurs en contexte camerounais.

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Si la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants, alors les footballeurs devraient être les principaux votants ou mandants qui accréditent les délégués et représentants dans la salle de vote de Tsinga. Autrement on confesse publiquement qu’on dirige sans eux et donc contre eux, un peu comme en dictature de la bourgeoisie sur le petit prolétariat relégué opportunément au bas de l’échelle sociale selon les justes mots d’ Abdouraman Amadou le président d’étoile filante.

Pour ceux qui ont étudié le syndicalisme, est-ce qu’il est possible de balayer d’un revers de la main le concept du « football au footballeur » quand on sait qu’un mécanicien ne peut pas faire partie de l’ordre des avocats. Qu’un médecin ne peut pas intégrer l’ordre des ingénieurs en travaux publics? Et quand on sait qu’un agriculteur, et ce malgré sa bonne foi ne peut pas valablement défendre les intérêts d’un militaire qu’il ne connaît que de manière sommaire?

Il y a donc des approches pour défendre son acte de candidature et son droit de vouloir présider aux destinées du football Camerounais. Mais vouloir placer les présidents de clubs au-dessus des footballeurs ou au centre de cette activité c’est confesser son penchant à la spéculation des parieurs et trafiquants sportifs qui utilisent le producteur de référence (le joueur) comme un simple bétail électoral, comme un cheval de course qui n’attend aucune rétribution à la fin; ou finalement comme une vache à traire vicieusement selon l’exploitation esclavagiste du footballeur au Cameroun.

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Or, de manière éthique, une communication électorale irrespectueuse comme celle-là est catastrophique et inacceptable pour quelqu’un qui se dit bon manager et qui se projette à la tête d’une institution sensible comme la Fecafoot.

Je crois pourtant qu’il y’avait d’autres lignes argumentaires que le seigneur des plaintes au TAS aurait pu mobiliser pour défendre son droit de diriger à nouveau la Fecafoot s’il estime dans son narcissisme et sa critique systématique de tous les exécutifs et comités de normalisation que cette posture suffit à le disculper de sa responsabilité aux côtés de monsieur Iya Mohamed; ou encore, qu’il peut nous dire qu’il fera miraculeusement à la Fecafoot où  les enjeux sont plus complexes ce qu’il est incapable de réaliser dans son club Étoile filante.

Parce que si la critique est aisée, le livre des proverbes dit également qu’on reconnaît un coq qui peut chanter par sa crête. Éto’o au moins a produit Onana et Ondoa à la Fundesport on a vu. D’ailleurs ils sont en stage présentement. Je crois aussi qu’on reconnaît un arbre à ses fruits.

Siméon Roland Ekodo Mveng


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