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Boris Bertolt raconte l’anecdote qui aurait fait de Fame Ndongo un ministre

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Dans un texte partagé sur sa page Facebook, le journaliste et activiste web raconte la stratégie dont a usé Jacques Fame Ndongo pour s’attirer les faveurs du président de la République. Lebledparle.com vous propose ci-dessous, l’intégralité de ses révélations qui subissent cependant les critiques de nombreux internautes.

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Nous sommes le 04 novembre 1982, il est 20h 20. Le générique du Poste national, la seule radio du pays tourne en boucle depuis 20 minutes présageant l’annonce d’une nouvelle grave. 20h30, le journaliste annonce que le président Ahidjo a décidé́ de démissionner de ses

Fonctions de président de la République unie du Cameroun après 25 ans de règne sans partage. Selon la constitution, il désigne le Premier ministre Paul Biya pour le remplacer.

Le pays tout entier retient son souffle tout le monde a peur des lendemains qui risquent de déchanter. Tous sauf quelques-uns, Jaco, le correcteur des messages des opposants, sent que son heure de gloire vient de sonner.

 Le lendemain matin, Jacques Fame Ndongo prend la direction du Sud, traverse ses parents et son village Nkolandom, s’enfonce dans la forêt équatoriale et s’en va retrouver la famille de Paul Biya.

C’est là-bas qu’il fera allégeance entre la coordination d’ouvrage dédiée au président et le pelage des macabos et des plantains dans la cuisine de la maman du nouveau Président, devenue le temps d’une succession la sienne. Il va aux champs. Porte les macabos et plantains pour ramener à la maison.

C’est donc la maman du nouveau Président qui lui recommandera ce jeune docile, respectueux et disponible. Le président le gardera auprès de lui pendant plusieurs années.

Fame Ndongo occupe un petit bureau au palais, rédige les messages, voit passer les décrets nommant des amis. C’est difficilement après avoir rongé son frein qu’il sera nommé́ directeur de l’Esijy, puis Recteur de Yaoundé́ 1. En privé il se plaint « ba tjok bote bese sesale ve ma » (On pense à tout le monde sauf à moi…)

Le bonheur survient au début des années 2000. Il est nommé́ ministre de la communication. Son grand Frère Mendo Ze est directeur général de la Crtv. Il accueille cette nomination avec agacement gêné de voir un intrigant assurer désormais sa tutelle. Car il connaît bien son petit frère.

Malgré tout, il enverra une équipe de techniciens de la Crtv refaire et équiper de nouveaux mobiliers le domicile de son Ministre de tutelle sis à Bastos en face de la Banque mondiale.

Un soir dans sa résidence à Otoakam, à Sangmelima, Mendo Ze reçoit ses frères et lorsqu’il s’agit de parler de Fame Ndongo il dit : «Fame asouk mbot…abe be kot» (il n’a même pas  de beaux costumes. C’est comme cela que Famé Ndongo se verra gratifier de vrai. Aujourd’hui il nous parle gros français. Bebela…osõn ! Môt teke tup !


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