in

Mathias Eric Owona Nguini : « Le vrai sens d’OTS c’est ‘on a trop supporté Paul Biya’ »

OwonaNguini

Le politologue soutient que la grève des enseignants placée sur OTS (On a trop supporté), cache un mouvement insurrectionnel multisectoriel visant à  renverser le pouvoir en place. En 10 points, Mathias Eric Owona Nguini a développé cette argumentaire dans une publication réalisée le 13 mars 2022.

OwonaNguini
Mathias Eric Owona Nguini (c) Droits réservés

10 points sur OTS, un mouvement entre leurre corporatif et label insurrectionnel

1- le mouvement social OTS ne saurait être réduit à une dynamique corporative revendiquant la résolution de demandes légitimes mais surabondantes  en raison de travers de gouvernance (problèmes d’intégration ; problèmes de versement intégral du salaire de base ; matérialisation des avancements dans le salaire; gestion des carrières sans respect de profils).

2- L’Etat à travers ses services centraux, déconcentrés et décentralisés a accumulé de nombreux délais dans le traitement de ces problèmes (inertie; marchandage; choix contestables liées aux mesures de précaution budgétaire sur la gestion des soldes dans ces secteurs éducatifs. 

3- le traitement présent de ces situations ne peut se faire que de manière progressive (fixation de quotités annuelles sur un échéancier quinquennal ou décennal de liquidation de cette dette). Ceux qui revendiquent un règlement total et immédiat, sont soit ignorants, soit cherchent des prétextes pour faire autre chose.               

Pour approfondir :   Mefiré Abakar : « Aujourd'hui le problème c'est que on se marie avec le personnage et non la personnalité »

4- Le règlement de ces dossiers nécessite une négociation sectorisée avec un échéancier bien déterminé. Le lumpen-radicalisme de ceux qui veulent utiliser OTS pour des motivations insurrectionnelles, dessert les intérêts réels des enseignants qui sont d’engager l’Etat à réduire sa dette vis-à-vis des enseignants du primaire et du secondaire.                                

5- l’émergence d’autres OTS dessert les intérêts de l’OTS initial car il réduise l’attention pour  leurs revendications corporatives. Cette émergence montre que les problèmes des enseignants servent de marchepied manœuvré par des noyaux de subversion instrumentalisant  les revendications des enseignants pour leur agenda insurrectionnel.                                       

6- Il y a bel et bien des manœuvres insurrectionnelles qui ont été annoncées a des services spéciaux camerounais par des services d’intelligence étrangers au sujet d’une nouvelle vague insurrectionnelle dissimulée derrière la façade de revendications corporatives.                             

 7- La multiplication des OTS révèle incontestablement qu’il y a une démarche visant à installer une crise multisectorielle, c’est à dire une dynamique insurrectionnelle de conflit.                               

Pour approfondir :   Quand Owona Nguini qualifiait Chantal Biya de "vicaire" du président de la République

8- L’histoire récente  des mobilisations  collectives au Cameroun montre que le leurre corporatif a bel et bien été  utilisé  en 2016 pour enclencher la prétendue crise « anglophone » et nous l’avions dit dès l’amorce de cette mobilisation chauviniste et réactionnaire de l’anglophonie identitaire.    

9- comme les autres dispositifs de tension (Boko Haram, guerre des voyous ethno-fascistes ambazoniens, marches insurrectionnelles du mrc) ne sont pas parvenus à déboulonner le président Biya, il faut allumer une nouvelle mèche   (OTS).       

 10- OTS est bel et bien un label insurrectionnel  que l’on s’approprie dans d’autres secteurs que l’éducation. Le vrai sens d’OTS est celui-ci : « on a trop supporté  que Paul Biya soit encore au pouvoir. Paul Biya doit partir ». OTS c’est OTS-BDP. Voilà la vérité.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Assassinat d’un agent des impôts par des inconnus à Douala 3e

Atemengue

Quand Jean-Baptiste Atemengue essaie de donner des leçons de géoponique à Poutine : « La guerre en Ukraine ne grandit pas la Russie »