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Tribune : Voici selon Matomba, les solutions pour résoudre le déficit énergique au Cameroun

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L’offre en énergie au Cameroun va s’amenuisant d’années en années en dépit de la construction des barrages hydroélectriques. Pour mieux couvrir ce déficit électrique qui plonge de nombreuses villes du pays dans le noir, le président du PURS Serge Espoir Matomba invite l’Etat du Cameroun à explorer ses ressources naturelles afin de mettre en avant les énergies renouvelables. Lebledparle.com vous propose ci-dessous, l’entièreté de son analyse parvenue à notre rédaction ce 29 mars 2021.


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Serge Espoir Matomba (c) Droits réservés

Sauvons-nous de la crise énergétique au Cameroun…

Face aux nouvelles coupures d’électricité qui, comme à chaque fin de saison sèche, frappent le pays, pénalisent notre économie et ruinent les ménages Camerounais victimes de la destruction de leurs appareils ménagers et souvent par voie de conséquence la nourriture qu’ils conservent au frais, le PURS dit stop. Cela suffit maintenant ces cheminements incompréhensibles autour de la production et du transport de l’électricité. Rappelons que l’Etat en assure toujours la production au Cameroun. Il lui appartient donc  de régler une fois pour toutes ce problème.

Que fait la SONATREL que l’Etat a créée il y a déjà 3 à 4 ans pour le transport de notre énergie? Quel est son rôle dans notre alimentation à l’électricité aujourd’hui ? Nous avons quand même le deuxième potentiel énergétique en Afrique ? A lui seul, le Cameroun peut alimenter toute l’Afrique subsaharienne. Quelles sont les responsabilités d’ENEO dans la distribution de l’énergie ? Bref, trop de flou subsiste encore dans la production énergétique au Cameroun et les Camerounais en pâtissent énormément. Les pouvoirs publics doivent être capables de nous dire à quel niveau de production sommes-nous ? Combien d’énergie est libérée aujourd’hui partant de la production ? Quelle est notre capacité de transport ? Quel type d’énergie distribue ENEO ? L’Etat doit répondre.

En attendant un signe de gloire, en tant qu’homme politique responsable et acteur économique engagé pour notre pays, je ne me  limiterai pas à une critique stérile. J’ai des propositions sur lesquelles j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer et que je mets à disposition de toutes les bonnes volontés qui comme moi veulent avant tout le bien du Cameroun et des Camerounais.

L’énergie est au cœur du développement économique, du bien-être des populations et de la souveraineté de notre pays.

Le Cameroun a la chance de posséder dans son sous-sol du pétrole mais cette réserve n’est pas inépuisable. Une politique avisée pourrait consister à utiliser cette rente pour financer le développement d’énergies renouvelables dont le pays a besoin et mettre un terme aux problèmes d’approvisionnement en électricité. La nature a richement doté, le Cameroun, plusieurs voies méritent d’être approfondies.

Tout d’abord l’énergie hydraulique. L’équipement en barrages de nos fleuves doit être amélioré. Il faut regarder la faisabilité de nouvelles retenues d’eau, entretenir aussi la capacité de stockage pour recueillir plus d’eau lors de la saison des pluies et éviter ainsi les problèmes de niveaux trop bas  lors de la saison sèche entrainant les coupures d’électricité, qui paralysent l’économie du pays, grillent la télé ou le ventilateur  de nos mamans au quartier et apportent de la pollution supplémentaire  quand tout le monde( mais hélas pas les plus pauvres) en alternative au réseau collectif, démarre son groupe électrogène. De plus mieux stocker l’eau une saison permet de combattre la sécheresse la saison suivante.

Ensuite notre pays ne manque pas de soleil en particulier les régions du septentrion. L’énergie solaire doit être développée avec de grandes centrales (des financements et investissements étrangers peuvent être mobilisés). Des projets plus modestes, voire individuels de production d’énergie solaire sont possibles dans tout le pays. Ils doivent être encouragés par l’état. De plus par exemple dans le nord des pompes fonctionnant à l’énergie solaire pour puiser l’eau des nappes souterraines   sont des exemples à développer, ainsi que la fabrication de fours solaires.

Des projets également d’utilisation de déchets agricoles ou forestiers pour la fabrication de gaz (méthanisation) sont également à évaluer en termes de faisabilité et rentabilité pour notre pays. D’autres pistes énergétiques pour notre pays peuvent conduire à des centrales éoliennes qui utilisent la force du vent, ou encore l’utilisation de la puissance des marées océaniques et même la géothermie, y compris avec l’utilisation des activités volcaniques.  Bref de nombreuses ressources énergétiques pour stopper définitivement les coupures d’électricité sont à portée de main, il suffit d’une volonté politique forte pour les développer. 

L’Etat le sait. Et nous le lui rappelons encore, le secteur de l’énergie doit être libéralisé au Cameroun. Nous ne pouvons pas continuer à dependre d’un seul opérateur de distribution électrique comme c’est le cas aujourd’hui avec ENEO qui garde tout le monopole.

L’ensemble des possibilités de production d’énergie citées plus haut, doit faire l’objet d’une véritable priorité nationale. Il est inadmissible qu’en 2021 les Camerounais souffrent encore de sous-alimentation électrique. Le PURS poursuivra sans relâche ses efforts pour que chaque entreprise, chaque ménage camerounais, aient un accès permanent à « la fée électricité ».


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