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Ebolowa: Un bébé vendu par sa mère

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La mèche a été vendue à la division régionale de la police judiciaire du Sud, par le père du dernier bébé acheté par une certaine Vida, épouse d’un colonel équato-guinéen en service dans la localité de Minkok Messeng.

Jean Luc Doumou reste d’ailleurs inconsolable, un mois après le traumatisant événement ayant abouti à la vente de sa fille Marie Grâce Sakse, née le 15 août 2013 à Ebolowa. Sur les bancs publics du palais de justice d’Ebolowa où il passe la majeure partie de son temps, une seule parole lui revient sur les lèvres: «je veux seulement récupérer ma fille», déclare-t-il.

Ce jeune homme âgé d’environ 30 ans, originaire de Sa’a, département de la Lékié, région du Centre, dit avoir vu sa fille pour la dernière fois, un mois après sa naissance. «Deux semaines après sa naissance, je les ai accompagné, sa mère Béatrice Nyangono et elle dans ma belle-famille à Bityeu, village situé à la frontière avec le Gabon, dans l’arrondissement d’Oveng, pour le traditionnel massage à l’eau chaude. J’ai passé deux semaines là-bas. Puis, je suis allé à Sa’a assister aux funérailles de ma petite sœur. C’était la dernière fois que je voyais ma fille», se souvient-il.

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Sachant qu’il avait des obligations à remplir dans sa belle-famille conformément à la coutume, Jean Luc Doumou, explorateur forestier, rejoint son chantier du retour des obsèques pour se refaire une nouvelle santé financière. «En partant, j’ai laissé une moto à la mère de mon enfant, pour lui permettre de joindre les deux bouts pendant mon absence», mentionne-t-il. Jusqu’à son retour du chantier à la mi-décembre 2013, il ne se doutait de rien.

C’est à Ebolowa qu’il apprend la nouvelle de l’achat de son enfant par un couple équato-guinéen. «L’un des frères de ma femme, m’a annoncé que leur grande sœur, amie de l’épouse d’un colonel équato-guinéen en fonction à Minkok Messeng, leur aurait fait comprendre que le couple en question voulait un enfant. Le couple et leur amie ont donc pris attache avec un de mes beaux-frères par alliance, qui devait jouer les démarcheurs. Au bout du compte, ma fille a été achetée à une somme de 1.100.000 FCFA», raconte celui qui dit être victime de menaces des personnalités insoupçonnées tapies dans l’ombre depuis le déclenchement de la scabreuse affaire.

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De sources proches du dossier, le consulat de la Guinée-Equatoriale à Ebolowa aurait servi de refuge aux trafiquants, durant leur séjour au Cameroun. Jointe au téléphone depuis la prison centrale d’Ebolowa où elle est écrouée avec le copain de sa nièce (démarcheur), Béatrice Nyangono, la mère de l’enfant, affirme que tout a été négocié à son insu. «Ils m’ont promis un travail dans le domicile du colonel. Donc, en réalité, je devais être à côté de mon enfant. C’est lorsque nous sommes arrivés en Guinée équatoriale que le langage a changé. D’abord, ils m’ont logé au consulat pendant plusieurs semaines. Et quand ils ont vu que je désespérais déjà, ils m’ont tendu de l’argent. Je n’ai reçu qu’une somme de 250.000 FCFA, le reste ayant été versé aux démarcheurs. Après, j’ai été rapatriée», révèle Béatrice Nyangono.


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