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Douala-Yaoundé: L’axe le plus meurtrier du monde, selon l’ONU

Des experts en fin de séjour ont présenté à la presse à Douala un ensemble de constats faits sur nos axes routiers.

Didier Thomas, président directeur général de l’édition nationale de permis de conduire (Enpc) tient à partager avec la presse les constatations faites sur l’axe Douala-Yaoundé lors de son séjour au Cameroun. « Nous avons voulu profiter de ce travail que nous sommes en train de faire pour éclairer l’opinion. Ce que j’ai vu est incompréhensible. Vous avez des endroits où des conducteurs ne savent pas ce qu’ils doivent s’arrêter pour permettre aux élèves de retour des classes de traverser. Nous avons également vu un véhicule fumant comme une cheminée traverser des postes de contrôles sans être inquiété. Des conducteurs qui ne respectent pas les feux. Des dépassements qui se font à tortet à travers », raconte le Pdg de l’Enpc. Avant de conclure qu’il s’agit d’un problème d’état d’esprit et d’éducation. Car condamne-t-il, « il est hors de question qu’un policier censé réguler la circulation se mette à l’ombre et des conducteurs qui conduisent avec un téléphone portable collé à l’oreille ». Pour remédier à tous ces « égarements », il faut, pense-t-il une prise de conscience de la gendarmerie et de la police. « Il faut, poursuit-il, avoir des politiques qui prennent à cœur la question de la sécurité routière » dans un pays où la route Douala-Yaoundé, selon l’Onu est la plus meurtrière du monde.

Au cours de la rencontre avec les différents syndicats autant des moniteurs que des propriétaires et fondateurs d’auto-écoles, les experts ont soutenu que la situation de la sécurité routière au Cameroun ne devrait pas seulement inquiéter les auto-écoles, mais tous les Camerounais sans exclusives. « Nous devons marquer un temps d’arrêt et questionner la manière de conduire au Cameroun. Le laxisme de l’Etat doit nous conduire au niveau du syndicat de prendre des mesures et attirer l’attention de tous. Les fonctionnaires du ministère des Transports qui délivre des permis de conduire par téléphone ou moyennant quelques billets de banque ne sont pas conscients des dangers auxquels ils contribuent », fulmine le directeur général de l’Auto école française lors de cette réunion des syndicats, promoteurs et enseignants de la conduite automobile autour des thèmes :livre de code Cemac, accidents et permis de conduire au Cameroun et nouveau tarif de formation. A propos du dernier thème, des éclats de voix se sont fait entendre au sujet d’une supposée augmentation des tarifs de formation dans les auto-écoles. « Nous ne sommes pas concernés par cette décision. Beaucoup de choses devraient être faites en amont. Il n’y a pas eu de concertation entre les acteurs que nous sommes. Le syndicat qui a fait cette annonce liée à l’augmentation des coûts de formation est minoritaire. Si les 150.000 Fcfa initialement exigés ne sont pas à la portée de toutes les bourses comment voulez-vous en demander plus ? Nous allons nous retrouver et débattre de l’opportunité d’une telle augmentation. Ce n’est pas un syndicat qui décide de l’avenir de la corporation », fulmine Nyoumssi, Dg de l’Auto-école française.

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