Lebledparle.com, Marchelo TIENTCHEU
Elles ont été annoncées par le préfet du Mfoundi en tournée dans le 4e arrondissement de Yaoundé.
Les crimes rituels sur des jeunes filles au quartier Mimboman ne laisse point indifférents les autorités camerounaises. Le préfet du Mfoundi (dont Yaoundé est le chef-lieu), Jean Claude Tsilla, a annoncé le renforcement des mesures de sécurité à travers la délocalisation du commissariat de Nkolmesseng à Mimboman, le reprofilage des routes de ce quartier qui sont impraticables et la pose de l’éclairage public à des carrefours stratégiques. Jean Claude Tsilla était en tournée mardi dans le 4e arrondissement de Yaoundé.
Du quotidien Le Jour du 22 janvier 2013, l’on apprend que le chef de l’Etat aurait chargé le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, de suivre l’enquête relative à ces assassinats en série. Selon le journal, Ngoh Ngoh s’est rendu dimanche dernier au commissariat d’Ekounou en compagnie de Martin Mbarga Nguele, le délégué général à lé sûreté nationale, après l’arrestation par la police de 7 suspects, dont des conducteurs de moto
Les familles des victimes commençaient à blâmer la passivité des autorités camerounaises face à la recrudescence des crimes rituels à Mimboman. Dans une tribune libre dans la presse lundi, la journaliste Déborah Ngo Tonye, dont la sœur cadette est une des victimes, s’est lamentée en ces termes : « Monsieur le président de la République, vers qui doivent se tourner les populations ? Comment doivent-elles se protéger ?…Doit-on attendre que l’enfant d’un membre du gouvernement ou d’une quelconque autorité soit victime pour procéder à une intervention rapide ? ».
Les corps sans vie et mutilés de 14 jeunes filles dont l’âge varie entre 16 et 25 ans ont déjà été recensés à Mimboman et dans d’autres quartiers environnants depuis décembre 2012.