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Cameroun: un journaliste et un employé du Cabinet Civil de la Présidence de la Republique accusés de viol

Viol congo

L’accusation est celle de la nommée Lucie Georgette Ntsama, 34 ans, et gérante d’un pressing au quartier Ekoumdoum à Yaoundé. Le Secrétariat d’Etat à la Défense aurait ouvert une enquête.

Viol congo
Illustration. (c) www.france24.com

Selon les informations relayées par le quotidien Mutations dans son édition de ce lundi 17 août 2015, la jeune dame susnommée accuse un journaliste et un employé du cabinet civil de la présidence de la République «d’agressions, de séquestration, de viol et de vol».

Le journal qui relate les faits sans toutefois mentionner l’identité des deux mis en cause qui jouissent encore de la présomption d’innocence, indique que c’est au domicile du journaliste, sis en face de l’hôpital d’Odza où elle s’était rendue sur invitation du fonctionnaire de la présidence que les faits se sont produits.  

Dans une correspondance adressée au secrétaire d’Etat à la Défense (Sed), Jean Baptiste Bokam, le 14 août 2015, Lucie Georgette Ntsama raconte qu’après avoir bu deux verres de whisky, lorsqu’elle décide de s’en aller aux alentours de 21h 30 mn, elle est rouée de coups de poings dans une chambre. L’un de ses bourreaux lui aurait lancé: «Je suis prêt à tout pour de l’argent». Après avoir reçu plusieurs coups de pieds et de mains, elle perd connaissance. Elle va se réveiller toute nue aux alentours de 4 heures du matin, enfermée dans une chambre. Elle aura la vie sauve grâce au coup de fil qu’elle passe à sa petite sœur à 6 heures.

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Mutations indique que sur le certificat médico-légal de 30 jours d’incapacité délivré par le docteur Bomba du Centre médical d’arrondissement d’Odza, on peut lire: «Altération de l’état général, hématomes en lunettes, hyperhémie conjonctivale gauche, tuméfaction diffamatoire douloureux des genoux, plusieurs écorchures».

Contacté par le journal, les deux protagonistes ont nié les faits et se sont renvoyé mutuellement la faute. Le directeur de publication accusé a déclaré: « Moi je ne peux pas toucher Lucie, on se connait depuis huit années. Quand je suis sorti pour aller acheter du soya, je suis venu trouver la bagarre entre Lucie et mon ami. J’ai essayé de séparer. Mon ami (l’employé de la présidence) avait déjà tellement bu que j’ai dû appeler son frère pour qu’il puisse le ramener dans sa voiture», peut-on lire.

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Le fonctionnaire du Cabinet Civil de la présidence quant à lui indique que : « Oui, comme tous les hommes j’ai fait la cour à Lucie, mais je n’ai pas porté main sur elle. C’est mon ami qui la tapait. A la fin, c’est lui qui m’a donné 500 Fcfa pour que je rentre chez moi parce que mon véhicule est en panne ».

A la question de savoir pourquoi Lucie Ntsama est restée enfermée chez lui jusqu’à 6 heures du matin sans soins alors que l’hôpital se trouve à moins de 100 mètres, le journaliste indique qu’il souhaitait qu’elle «se repose d’abord». Le fonctionnaire de la présidence explique sa non-assistance à une personne en danger en disant «Je n’ai pas voulu me mêler, car je ne savais pas ce qui se passait».

D’après Mutations, l’enquête au Sed a été confiée à l’unité du commandement opérationnel dirigée par le colonel Bamkoui.

 

 


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