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Affaire Martinez Zogo : Eric Essono Tsimi accuse Calixthe Beyala de faire du lynchage sur Amougou Belinga

Dans un texte publié sur son compte Facebook, l’universitaire s’en prend à Calixthe qui multiplie des sorties sur l’homme d’affaire, Jean Pierre Amougou Belinga, par rapport à l’affaire Martinez Zogo. L’enseignant-chercheur pense que sa compatriote écrivaine fait du lynchage vis-à-vis du PDG du Groupe l’Anecdote. Lebledparle.com vous propose de lire la sortie intégrale d’Eric Essono Tsimi.

Beyala Calixthe Crtv

Ce que fait Calixthe Beyala s’appelle du Lynchage – Malaisant

A moins d’être un prisonnier politique, la mise sous surveillance judiciaire d’Amougou Belinga est tout à fait envisageable. C’est une mesure exceptionnelle, mais tout dans cette affaire l’est. O.J Simpson (acquitté après son procès) et Oscar Prius en Afrique du Sud (condamné après son procès) avaient comparu libres. Il s’agit de crimes de sang fort médiatisés et tirés de systèmes différents, le seul but ici est de souligner que ce ne serait pas une anomalie. Voici ce que peut considérer le juge:

  1. Présomption d’innocence : Le principe de « présumé innocent jusqu’à preuve du contraire » est un droit fondamental. Le suspect n’a pas encore été reconnu coupable du crime. Et ce que fait Beyala dans cette affaire en l’appelant « multirécidiviste », elle ne le ferait certainement pas en France, sinon elle serait condamnée, comme elle l’a déjà été d’ailleurs -voir plus bas.
  2. Droit à un procès équitable et rapide : On l’a vu au moment de l’enquête préliminaire, les délais de la justice camerounaise correspondent à une vision très personnelle de ceux qui ont le pouvoir. Le procès sera évidemment retardé et l’enquête sans cesse prolongée au gré des intérêts en contradiction, accorder une libération provisoire devient un moyen de respecter ce droit et de minimiser l’impact négatif des détentions préventives longues.
  3. Humanitaire et Communautaire : Amougou Belinga est un employeur important et sert la communauté de manière significative, il doit maintenir la stabilité et la continuité dans ses affaires. Il ne s’agit pas simplement de pertes d’emplois et de perturbations de services essentiels, mais dans un contexte de misère, c’est même une décision humanitaire.
  4. Ordre public : L’opinion publique est divisée et Amougou Belinga est perçu comme un bouc émissaire par certains camerounais. L’affaire est un symptôme de problèmes systémiques plus larges. Sa libération doit s’accompagner de toute la transparence souhaitée dans le traitement de cette affaire.
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Les avocats de la partie civile peuvent exprimer leur point de vue et faire valoir leurs arguments, mais c’est au juge de décider et si d’ailleurs ce droit d’être éventuellement sous contrôle judiciaire lui est contesté Amougou Belinga peut faire appel.

Qu’est-ce que c’est un « multirécidiviste » ? Calixthe Beyala prétend sans preuve que le promoteur de Vision 4, Amougou Belinga, aurait soit été condamné pour meurtre soit été jugé pour meurtre et le qualifie de multirécidiviste. Qu’est-ce que c’est un « multirécidiviste » ? Illustration:

-En 1996, Calixthe Beyala a été condamnée pour avoir plagié l’œuvre de Ben Okri, « The Famished Road », dans son livre « Le Petit Prince de Belleville ». Elle a été condamnée à verser des dommages et intérêts à Ben Okri et à retirer les passages incriminés de son livre.

-En 2000, Calixthe Beyala a de nouveau été accusée de plagiat pour son roman « La petite fille du réverbère ». Cette fois, elle a été accusée d’avoir plagié un livre d’Howard Buten, un écrivain américain, intitulé « When I Was Five I Killed Myself ». Le tribunal a statué qu’elle avait copié des passages du livre de Buten et l’a condamnée à payer des dommages et intérêts à l’auteur et à l’éditeur, ainsi qu’à retirer les passages plagiés de son roman.

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-En 2005, elle a été condamnée pour diffamation envers l’écrivain et professeur d’université franco-congolais Alain Mabanckou. Dans un article publié en 2002, Beyala l’avait accusé d’être un écrivain médiocre et d’avoir obtenu ses prix littéraires grâce à des relations sexuelles avec des jurés.

En 2001, Michel Drucker a dit en Mondovision qu’elle était une menteuse, Calixthe Beyala a attaqué Drucker pour diffamation. En 2004, la cour d’appel de Paris a débouté Calixthe Beyala de sa plainte, estimant que les propos de Michel Drucker ne constituaient pas une diffamation. Ce qui signifie que dire que Calixthe Beyala est menteuse, selon la jurisprudence française: c’est bien la vérité la plus largement répandue à son sujet.

Ce que fait Calixthe Beyala, elle l’a souvent fait, et a été condamnée pour ça.

 


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