Issa Tchiroma, le Ministre de la Communication menace de couper le signal de Radio France Internationale au Cameroun.
Le Ministre Camerounais de la communication est en colère contre Radio France Internationale. La chaine française, selon Issa Tchiroma, organise une cabale contre l’Etat du Cameroun après la condamnation par le tribunal militaire de Yaoundé, d’Ahmed Abba, reporter en service au Cameroun.
« Je leur ai dit une chose : RFI n’est pas indispensable. La paix, la concorde, l’unité de nationale dans notre pays, c’est ce qui est indispensable, pas RFI. Si cette menace perdurait, je suis investi de pouvoirs de régulation pour mettre un terme à toute menace », a averti Issa Tchiroma, lors de la conférence de presse donnée ce mardi 2 mai 2017, relative à la célébration ce 3 mai de la Journée internationale de la liberté presse.
« Il n’y a pas de journalistes prisonniers dans notre pays. Ahmed Abba est puni pour les raisons que vous connaissez », a déclaré l’ancien ministre des Transports alors que RFI pense que leur confrère est condamné alors qu’il exerçait ses fonctions. « Ca n’a rien à voir avec le journalisme. On a retrouvé sur lui, un téléphone qui appartenait à un homme assassiné à Maïduguri (Nigeria ndlr). C’est pour cette raison qu’on parle de Blanchiment d’actes terroristes », a rajouté le ministre.
Dans une précédente sortie médiatique, le porte parole du gouvernement a qualifié l’attitude de la radio française d’«inacceptable », par rapport à la mobilisation de celle-ci concernant la condamnation de son correspondant local en Langue Haussa.
Le correspondant de RFI au Cameroun en langue Haussa, Ahmed Abba, a été condamné le 24 avril à dix ans de prison ferme pour “non-dénonciation d’actes de terrorisme et blanchiment d’actes de terrorisme”, ainsi qu’à 85 000 euros d’amende par le tribunal militaire de Yaoundé.