in

Affaire Francis Ngannou : Me Bomo Ntimbane s’adresse à la jeunesse bamileke des réseaux sociaux

bOMO Ntimba

Alors que Francis Ngannou semble être dédouané par ceux qui le critiquaient hier depuis son passage à Equinoxe TV, l’avocat Bomo Ntimbane invite les extrémistes anti-Biya qui s’illustrent sur la toile, à faire de même pour Samuel eto’o car maintient-il, «Ngannou est allé au Bir de limbe, en pleine zone de guerre, pour blanchir le régime accusé de mauvaise gestion du conflit». Lebledparle.com vous propose ci-dessous sa chronique publiée dimanche 23 août.

bOMO Ntimba
Christian Bomo Ntimbane (c) Droits réservés

Laissez Samuel Eto’o tranquille !

La présence de Francis Ngannou dans un camp du Bir situé dans le Noso était un acte politique, une prise de position en faveur de l’option militaire adoptée par le régime de Yaoundé dans la guerre qui y est menée. Il n’a pas choisi le Bir de Limbé fortuitement. Depuis quand le Bir publie les photos de tous les instructeurs et formateurs qui passent chez eux ?

Car si Nganou avait séjourné auprès des troupes du Bir stationnés dans l’Extrême-Nord et qui luttent contre Boko-Haram, son acte aurait été patriotiquement salué et vu comme neutre.

Pour dire simplement les choses, Ngannou est allé au Bir de limbe, en pleine zone de guerre, pour blanchir le régime accusé de mauvaise gestion du conflit identitaire qui oppose une partie du peuple anglophone au pouvoir francophone de Yaoundé.

Il y était pour dire aux camerounais que Paul Biya a raison de faire la guerre  en lieu et place des négociations qui siéent  pourtant dans  le règlement  des crises identitaires.

Curieusement, après une levée de bouclier justifiée de quelques activistes camerounais sur les réseaux sociaux, pour dénoncer son comportement,  Francis Nganou est si vite  pardonné .

Une certaine jeunesse bamileke des réseaux sociaux, je précise bien bamileké, que j’ai pris soin d’observer les agissements à la suite de ce feuilleton, a décidé de sauver et de protéger Ngannou parce qu’il est leur frère.

Le célèbre activiste et lanceur d’alerte Nzui Manto se plaindra d’ailleurs de subir d’énormes pressions de bamileke des réseaux sociaux pour le cas Ngannou.

Que ne lit-on pas ce jour, après le passage de Nganou à Équinoxe : «Ngannou a bien parlé, il s’est fait pardonner, la prochaine fois il doit bien communiquer»

Nganou est devenu le petit innocent manipulé. Samuel Eto’o lui, ne bénéficiera jamais de circonstances atténuantes, après avoir appelé au vote de Paul Biya lors de l’élection présidentielle de 2018. Malgré toutes les explications et déclarations qu’il a faites pour s’amender, il n’a jamais été pardonné au point où ce champion de football, autrefois très populaire, rase pratiquement les murs dans son pays. La Société Civile appelle donc cette jeunesse bamileke des réseaux sociaux à éviter ces comportements et postures grégaires, à géométrie variable basés sur des critères tribaux. La République ne se construit pas avec le tribalisme.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Remy Ngono Inondation

Rémy Ngono s’interroge : «Où est passé le plan d’urgence contre les inondations ?»

Nang Belinga

Jean Lambert Nang vole au secours d’Amougou Belinga : «Il aurait appartenu à une autre communauté qu’il serait loué et glorifié»