C’est une question à laquelle Grégoire Owona a répondu dans son raisonnement au cours de l’émission Scènes de presse diffusée sur la CRTV ce dimanche 23 février 2020 suite aux propos émaillés d’un appétit de suprématie tenus par le président Emmanuel Macon face à un activiste de la diaspora le 22 février dernier.
Ce 23 février 2020, Grégoire Owona était l’un des invités à l’émission dominicale et hebdomadaire Scènes de presse diffusée sur la CRTV télé et présentée par Lucrèce Medou Njemba.
Le secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple Cameroun(RDPC) a analysé les circonstances de l’entretien entre Emmanuel Macron et un activiste de la B.A.S le samedi 22 février 2020.
Si le ministre du Travail et de la Sécurité sociale n’a pas voulu prononcer clairement que cet échange n’était qu’une « mise en scène », l’on perçoit dans sa vague d’interrogations, une conclusion qui peut confirmer cette hypothèse.
Une mise en scène ?
Comment en est-on arrivé pour que le président Macron accorde un entretien de 5 minutes à un individu qui ne fait pas bonne réputation revenant plusieurs sur l’expression « mettre la pression » ? Ces propos ne confirment-ils pas les dires du poète français Nicolas Boileau pour « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément » ? En tous, l’analyse de Grégoire Owona n’en est pas loin.
« Pendant la même journée, j’ai vu un gilet jaune qui a voulu s’adresser de la même façon à Monsieur Macron, ce gilet jaune, on l’a empêché de parler donc on a interpellé un Français qui voulait s’adresser à un autre français. Alors qu’en même temps, quelques minutes après, un Africain, (je suppose qu’il est Camerounais, je ne sais pas s’il est Camerounais, on l’appelle TIAM), mais je constate que lui, on lui a laissé tout le temps. Parce que quand vous regardez cette cassette, on lui a laissé tout le temps. Alors, comment quelqu’un qui dit avoir traversé la méditerrané, donc il est tout à fait dans l’illégalité, comment se retrouve-t-il là et qu’on le laisse faire tout ce qu’il a fait ? C’est une interrogation tout simplement », a déploré Grégoire Owona.
Le cas Maurice Kamto
Pour l’homme politique, les propos du président français ne cadrent pas avec l’historique de la période post-électorale en relation avec le Pr Maurice Kamto de même que les chiffres avancés par l’activiste de la B.A.S sont à revoir.
« Dites-moi, sauf si on se trompe de date, l’invitation de la France au président Biya, j’ai l’impression qu’elle a été faite avant l’arrestation de Monsieur Kamto. Je ne sais pas comment elle avait conditionné son séjour. Et je puis quand je sais qu’il n’y pas de génocide au Cameroun, je dis il faut se calmer, il ne faut pas mettre de l’huile au feu », a déclaré le membre du gouvernement à la télévision nationale.