Au cours de l’audience du 1er mars 2019, la justice nigériane a reconnu que les leaders anglophones sont des réfugiés et des demandeurs d’asile au Nigéria.
C’est en tout cas ce que rapporte le journal nigérian Sahara Reporters dans son dans un article publié le 1er mars 2019. Dans cet article, le journal rapporte que « La Haute Cour fédérale d’Abudja au Nigéria a jugé vendredi que le rapatriement au Cameroun de Sisiku Ayuk Tabe et 46 autres camerounais, le 26 janvier 2018 est un acte illégal et anticonstitutionnel ».
Selon le site d’informations, les inculpés devraient être indemnisés et rapatriés au Nigéria : « En plus d’accorder 5 millions de Nairas de dommages-intérêts à chaque requérant, le juge a ordonné au Gouvernement fédéral de veiller à ce que les expulsés soient ramenés au Nigéria immédiatement » nous renseigne Sahara Reporters un site d’informations nigérian basé à New York. Dans la suite de cet article, l’on apprend que le gouvernement nigérian n’avait pas le droit de livrer tous ceux-là qui ont été interpellés il y a un an « lors de l’audience vendredi matin, le juge Anwuli Chikere, qui présidait la séance, a convenu avec M. Femi Falana (l’avocat des séparatistes NDLR) que le Gouvernement nigérian n’avait pas le pouvoir d’expulser des réfugiés et des demandeurs d’asile du pays », indique le journal.
Interpellés le 5 janvier 2018 dans un hôtel d’Abuja par des hommes de la Sécurité intérieure nigériane, les leaders sécessionnistes ont été ramenés au Cameroun le 26 janvier 2018 et gardés dans une cellule du Secrétariat d’État à la Défense (Sed) de Yaoundé.
Leur procès a débuté le 6 décembre 2018 au tribunal militaire de Yaoundé. Le président autoproclamé de l’État fantôme d’Ambazonie Sisiku Ayuk Tabe et ses neuf coaccusés sont reprochés d’apologie d’actes de terrorisme, sécession, complicité d’actes de terrorisme, financement des actes de terrorisme, révolution, insurrection, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, défaut de carte nationale d’identité.