La démilitarisation des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également la libération de tous les prisonniers anglophones, sont des préalables que pose ce leader séparatiste pour « s’assoir et négocier avec le gouvernement ».
« Nous proposons d’abord que Cameroun qui a déclaré la guerre déclare le cessez-le-feu et la démilitarisation des régions anglophones, la libération de tous les personnes incarcérées à cause de cette crise, l’amnistie en faveur des compatriotes exilés et le dialogue international arbitré par un pays neutre et à un lieu convenu par les deux parties. Dès que ces conditions seront réunies, nous allons nous asseoir si le gouvernement veut pour négocier », a-t-il indiqué dans les colonnes du journal Le Jour en kiosque le 5 décembre 2022.
Et de poursuivre « Je suis physiquement en prison, mais moralement et spirituellement je suis un homme libre. Ceux qui m’ont mis ici sont plus en prison que moi. Je n’ai pas un problème avec qui que ce soit mais je reste solide à mener le combat qui a débuté depuis plusieurs années. Ce combat vise la libération du Southern Cameroons, Ambazonia, de l’oppression et la mal gouvernance qui gangrène ce pays », déclare le leader de l’Ambazonie.
Rappelons que six ans après le déclenchement de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la paix n’est toujours pas de retour dans la partie anglophone du pays. Les initiatives menées jusqu’ici, aussi bien par le gouvernement camerounais, que par la communauté internationale n’ont pas permis de mettre fin aux hostilités sur le terrain. Les recommandations issues du Grand Dialogue initié par le pouvoir de Yaoundé en 2019 peinent à être implémentées sur le terrain.
Ayuk Tabe et ses affidés, entre autres Dr Kimeng Henry, le Dr. Kwanga, le Pr. Che Augustine Awasum, Sa Majesté Shufai Blaise et le Dr. Nfor Ngalla, sont emprisonnés à la prison centrale de Kondengui depuis 4 ans, après avoir arrêtés au Nigeria.