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Révélations : J. Remy Ngono accuse Paul Eric Kingué d’avoir empoisonné Lapiro de Mbanga

J. REMY NGONO

Dans un direct sur sa chaine YouTube le samedi 4 avril 2020, le journaliste Camerounais exilé en France, J. Remy Ngono fait un certain nombre de « révélations ».

J. REMY NGONO
J. Remy Ngono (c) Droits réservés

Partant de l’interpellation d’Emmanuel Macron par un activiste en février dernier, passant par la crise du Covid-19 pour aboutir à l’affaire Lapiro de Mbanga, le journaliste révèle que « Lapiro de Mbanga lui avait dit avant sa mort qu’il avait été empoisonné par Paul Eric Kingue ».

Lebledparle.com vous propose l’extrait du live de J. Remy Ngono.

Rappelons que Lapiro de Mbanga commence sa carrière musicale au Nigéria sous le nom de Pastor Sanjo Lapiro. De retour au Cameroun, il prend le nom de scène « Lapiro de Mbanga ».

Populaire notamment avec la sortie de son disque Pas argent no love en 1985, il a aussi effectué des tournées en Europe.

Artiste engagé et critique du régime de Paul Biya, il devient « le porte-parole de la jeunesse de son pays, en particulier des ndos, ces personnes désœuvrées qui jonchent les stations de trains et de bus des métropoles camerounaises. ». Il chante dans un pidgin local, mélangeant Français, Anglais et Douala truffé de mots d’argot auquel on donnera le nom de « Mboko talk ».

Fin 2007, Paul Biya propose d’amender la Constitution du Cameroun, qui limitait la Présidence de la République à deux termes de sept ans. En réponse, Lapiro de Mbanga compose la chanson Constitution constipée qui, interdite d’antenne, fut reprise lors des manifestations de février 2008 contre cet amendement qui, une fois adopté, permit à Paul Biya d’être réélu le 21 octobre 2011.

Lapiro de Mbanga est arrêté le 9 avril 2008 et condamné à trois ans de prison par le Tribunal de Grande Instance. Incarcéré à la prison de New Bell, à Douala, il contracte la fièvre typhoïde en décembre 2009.

Pour approfondir :   Chronique : « Il est incongru de parler de développement, de progrès à des peuples vivant en captivité »

En prison, il rédige un ouvrage « Cabale politico judiciaire ou la mort programmée d’un combattant de la liberté » qui ne trouvera pas d’éditeur avant son décès. Il est libéré le 8 avril 2011.

Pendant l’été 2011, il se produit en Europe (Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Suisse), aux États-Unis et au Canada. Le 2 septembre 2012, il quitte le Cameroun avec son épouse et cinq de ses six enfants pour les États-Unis où il obtient le droit d’asile. Lapiro de Mbanga est décédé le 16 mars 2014 à New York.


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