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Edmond Félix Etoundi : Vie et mort d’un homme qui refusa l’EMIA pour entreprendre

Edmond Felix Etoundi

Le PDG de Finexs voyage est mort dans la nuit du 18 mars 2021 à l’hôpital Gynéco de Douala des suites de maladie. Retour sur le parcours terrestre de l’un des plus grands magnats de l’histoire du transport interurbain au Cameroun.


Edmond Felix Etoundi
Cabral Libii (c) Droits réservés 

Le secteur privé et précisément celui du transport camerounais vient de perdre un monument. Félix Etoundi, le PDG de Finexs Voyage n’est plus. Ce dernier est mort cette nuit du jeudi 18 mars 2021 à l’hôpital Gynéco de Douala. Le défunt était aussi Conseiller régional de la région du Sud et membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). 

Non aux armes, oui aux affaires

Né à Metet dans la région du Centre en 1967, Edmond Felix Etoundi fait partie de cette caste de patrons entêtés et déterminés qui ne dérogent pas à leurs objectifs. Sorti de l’Université en 1990 nanti d’un BTS en gestion d’entreprises, le jeune diplômé caresse l’espoir de créer son entreprise. Admis au concours d’entrée à l’Ecole militaire inter-armée (EMIA) en 1996, il tourne le dos à la tenue et aux armes pour se consacrer aux affaires. Il débute dans le secteur du transport clandestin communément appelé « clando » où il s’impose sur les lignes Yaoundé-Edéa et Bonamoussadi-Bonanjo. Recruté comme comptable à la société pétrolière Mobile Oil, il ne quitte pas pour autant le secteur des transports. En collaborant avec Buca Voyages, Felix Etoundi est allé à bonne école pour pouvoir bâtir Finexs qui va s’imposer au bout de 17 ans, comme un véritable mastodonte.

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Au moment où le fils du département de l’Océan passe de vie à trépas, il laisse une flotte de 70 autobus, lesquels se garent dans ses agences de Douala et Yaoundé, des espaces paradisiaques tous construits par le promoteur. Si quelques mois avant sa mort, une histoire de meurtre d’un gendarme au sein de son agence de Douala a jeté le discrédit sur son entreprise, elle n’est cependant pas de nature à complètement annihiler ce parcours inspirant et éloquent qu’il lègue à la postérité.

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