Lebledparle.com, Marchelo TIENTCHEU
Ville frontière entre la zone francophone et le zone anglophone du Cameroun, Tombel fait partie des villes polyvalentes où se muent toutes les cultures, traditions et activités.
Petite ville touristique située au pied du mont Kupe Manenguba, elle a aussi un passé ensanglanté inconnu des nouvelles générations. www.jovago.com fait découvrir cette contrée vue comme une mini-Afrique en miniature.
Plusieurs personnes ont souvent eu du mal à déterminer l’aire géographique de Tombel. La prenant pour une ville francophone, elle est véritablement localisée dans la région du Sud-Ouest, un lieu à chenal entre les régions du Littoral et de l’Ouest ; dans le département du Kupe-Manenguba. Justement, c’est au pied du mont éponyme que cette petite ville qui compte quelques 200.000 habitants issus de toutes les régions du Cameroun. Impossible de s’y égarer lorsqu’on sait que pratiquement tout le monde y est bilingue et s’y exprime aussi en pidgin. Cependant, les autochtones d’antan de Tombel furent les Bakossi.
Mais au milieu des années 1960, des migrants Bamiléké s’y retrouvèrent et s’y implantèrent fortement. Mais des tensions dues à des litiges de terrain éclatèrent entre les deux groupes et deux centaines de Bamiléké furent tués, leurs biens détruits. L’administration, afin de résoudre le différend, procéda à des arrestations, des emprisonnements et à des exécutions. De nos jours, Tombel compte pratiquement tous les ressortissants originaires de toutes les régions du Cameroun.
Circonscrite dans les aires végétales du Sud-Ouest, le relief y est propice aux randonnées surtout lorsqu’il s’agit de conquérir le mont Kupe-Manenguba qui se dresse sur ses 2064 mètres de haut. Il fait partie d’une chaine de volcans désormais éteints et à chaque hauteur, une vue spectaculairement panoramique s’offre sur la ville. Un vrai plaisir pour les férus d’excursions. Le climat tempéré qu’il fait à Tombel, lui donne un avantage certain pour les activités agricoles (cacao, café, banane, noix de kola, ananas…). La chasse et le commerce constituent également les activités principales des autochtones dans cette ville encore en quête de développement. L’une des particularités que Jovago.com a tenu à souligner et qui y est particulier, c’est qu’une seule école francophone y est recensée pour une trentaine d’école anglophone.
Le mode de vie y est simplifié. Entre modernisme et tradition, le juste équilibre semble trouvé. A tombel, bien que christianisme et islam soit retrouvés, une bonne frange de la population croit à la sorcellerie ou à l’animisme. Plusieurs autochtones affirment que le mont Kupe Manenguba renferme l’esprit des ancêtres. De même, pharmacopée traditionnelle et médecine moderne fusionnent et sont retrouvés dans plusieurs cadres de vie. A l’image de l’ensemble du pays, Tombel, petite ville aux mille et une surprises ne demande qu’à être visitée avec Jovago.com.
© Gaspad NGONO, Javago.cm
