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Cameroun : Le procès des militaires incriminés dans le massacre de Ngarbuh s’ouvre ce 17 décembre 2020

Ngart

Les deux soldats et un gendarme accusés d’avoir commis des « bavures » à Ngarbuh le 14 février 2020 répondront de leurs actes au Tribunal militaire ce jeudi 17 décembre 2020.

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Les victimes (c) Droits réservés

A l’issue de la tragédie survenue à Ngarbuh dans la région du Nord-Ouest le 14 février 2020, le chef de l’Etat Paul Biya avait instruit, après un premier bilan communiqué de René Emmanuel Sadi, une enquête approfondie pour en déterminer les principaux auteurs.

Deux mois après, la commission d’enquête avait rendu sa copie et les responsabilités avaient été établies. Il se révélait alors cette fois-là que les autorités militaires sur le terrain du drame avaient servi un rapport « biaisé » au ministre de la Communication pour tenter de couvrir leurs « bavures ».

Il s’agit nommément du sergent Baba Guida, le gendarme Sanding Sanding Cyrille et le soldat de 1ère classe Haranga qui ont « participé à une opération ayant causé la mort de plusieurs personnes et des incendies des maisons », révélait le rapport d’enquête publié le 21 avril 2020 par le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh

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De ce fait, « Les meurtres de Ngarbuh, le 14 février 2020, ont été l’un des pires incidents d’abus commis par les forces de sécurité camerounaises depuis le début de la crise dans les régions anglophones du pays fin 2016. Deux soldats et un gendarme ont été arrêtés et inculpés de meurtre, incendie criminel, destruction, violence contre une femme enceinte et désobéissance aux ordres. Dix-sept membres d’un groupe d’autodéfense et un ancien combattant séparatiste ont également été inculpés mais sont toujours en liberté. Les officiers supérieurs des forces de sécurité susceptibles d’assumer la responsabilité du commandement n’ont pas été arrêtés ni inculpés », rappelle Human Rights Watch (HRW) dans un article publié le 14 décembre 2020.  

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Pour un déroulement transparent de la procédure judiciaire,«Les autorités camerounaises, avec le soutien de partenaires, y compris l’ONU, devraient veiller à ce que les parties civiles soient présentes au tribunal pendant toute la durée du procès et garantir la sécurité de tous ses participants, notamment les accusés, les victimes, les témoins et les défenseurs des droits et les journalistes impliqués dans le procès», a suggéré l’ONG de défense des Droits de l’Homme.


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