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Cameroun : Richard Makon et Armand Okol rendent hommage à Adamou Ndam Njoya

Adamou Ndam Njoya

Le samedi 7 mars 2020, le président de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) a quitté cette terre. Le décès de cet homme politique a suscité beaucoup d’émoi et de consternation au sein de l’opinion publique national. Le Dr Richard Makon et le journaliste Armand Okol qui l’ont connu, lui ont rendu un vibrant hommage.


Adamou Ndam Njoya
Adamou Ndam Njoya – capture photo

Adamou Ndam Njoya : l’incarnation de la vertu, de l’éthique…

L’universitaire Richard Makon dans son post hommage pense que l’ancien Maire de Foumban a été l’incarnation de la vertu, de l’éthique, de l’intégrité… « Il quitte la scène avec la même sobriété, la profonde dignité et l’extrême délicatesse qui le caractérisaient, au moment où le pays se noye dans la violence, les crises et la pauvreté, à l’heure où les fléaux qu’il avait sacrifié sa vie à combattre s’épanouissent allègrement : l’imposture intellectuelle, la roublardise politique, la corruption endémique et systémique, la haine et le tribalisme, l’injustice et la précarité », écrit le chercheur en sciences sociales.

Adamou Ndam Njoya : une grande figure du microcosme politique Camerounais

Le journaliste en retrait reconnait en le défunt, une grande figure de l’univers politique au Cameroun et reconnait connait Richard Makon, la dimension qu’incarnait le disparu. « L’image forte que je garde de lui est celle du grand patriote, mais surtout son attachement presque congénital d’avec la notion de L’ÉTHIQUE qui aurait bien pu être son surnom qualificatif. Sans être de sa génération, j’ai ouï-dire que c’est l’une des principales marques qu’il a su imprimer jadis comme inoubliable Ministre de l’Éducation Nationale. Et je dois d’ailleurs reconnaître qu’on devinait aisément qu’il semblait triste et malheureux de constater combien cette valeur est de plus en plus foulée au pied par certains tenants du pouvoir de notre époque dans notre environnement de course effrénée permanente vers l’enrichissement et l’accumulation des privilèges à tout prix et à tous les prix au détriment de la masse (peuple) avec son corollaire de conséquences sur la gouvernance dans son ensemble. Mais Dieu merci, même si c’est sous la forme de portion congrue, on peut se réjouir de savoir que la graine ensemencée fait de la résistance chez quelques rares distingués permettant de garder espoir aussi mince soit-il », a écrit le militant et cadre du PCRN.

Lebledparle.com vous l’intégralité des textes de Richard Makon et Armand Okol

Pour approfondir :   Denis Émilien Atangana : « Paul Biya n'est plus le président qu'il faut aux Camerounais »

L’intégralité de l’hommage de Richard Makon

MERCI, Pr. Adamou NDAM NJOYA !

L’incarnation de la vertu, de l’éthique, de l’intégrité, de « la Rigueur et de la Moralisation ».

Intellectuel pur, Juriste surdoué, Ministre le plus remarqué et le plus remarquable de l’histoire politique du Cameroun, Philosophe fécond, Esthète délicat, Diplomate racé, Poète et Dramaturge prolifique, Enseignant attentionné, Leader politique parmi les plus inspirants du Cameroun, de l’Afrique et du Monde.

Figure parmi les plus sublimes de l’intelligentsia camerounaise, sa conception de la politique est un modèle d’école, dans son idéologie, son axiologie et son épistémologie, et sa praxis politique la référence d’honnêteté, d’exigence, d’intransigeance sur les valeurs, de responsabilité dans les choix, les arbitrages, les positions et les postures face à l’ordre gouvernant, les autres membres de l’opposition et sa propre famille politique.

Il quitte la scène avec la même sobriété, la profonde dignité et l’extrême délicatesse qui le caractérisaient, au moment où le pays se noye dans la violence, les crises et la pauvreté, à l’heure où les fléaux qu’il avait sacrifié sa vie à combattre s’épanouissent allègrement : l’imposture intellectuelle, la roublardise politique, la corruption endémique et systémique, la haine et le tribalisme, l’injustice et la précarité.

Sa vie n’est pas qu’une leçon de patriotisme et de transcendance, elle est surtout une éthique de la bienveillance et une invitation à l’humanisme !!!

Merci pour tout !!!

L’intégralité de l’hommage d’Armand Okol

PROFONDE GRATITUDE POUR LES VALEURS INCULQUÉES

C’est avec émoi, consternation et douleur que j’ai appris la triste nouvelle du décès du Dr. Adamou NDAM NJOYA ce matin. Depuis quelques temps, ses proches décrivaient son état de santé préoccupant, mais cette inquiétude ne laissait guère présager la situation extrême, je dirais même suprême survenue ce matin. Non pas que le Président National de l’Union Démocratique du Cameroun était immortel, mais certainement du fait du capital sympathie qu’il s’était forgé depuis des décennies et qui créait finalement cette proximité d’avec ses concitoyens que l’on soit ou pas de son bord politique.

J’ai personnellement connu et côtoyé cette grande figure du microcosme politique Camerounais, ayant eu la vaine de l’avoir quelquefois comme invité dans des émissions du temps où j’exerçais exclusivement comme journaliste, notamment à « FACE À OKOL » mais aussi pour partager de manière privilégiée et ce plus d’une fois le panel des « Journées Républicaines et d’Éthique » pratiquement institutionnalisées au sein de l’UDC. À ces occasions, on découvrait alors un homme, que dis-je une véritable mémoire vivante, mieux une bibliothèque géante fruit d’un parcours scolaire, académique et associatif d’exceptions, ajouté à une riche, exaltante et dense carrière professionnelle et politique. Par ailleurs, on était toujours subjugué et même impressionné d’être à côté de cet homme affable, posé, et qui savait mieux que plusieurs donner de la contenance et de la consistance au vocable humilité, avec cette capacité extraordinaire des intellectuels décomplexés à écouter mais aussi à prendre des notes lorsque moins aguerri que lui disait quelque chose dont il avait à priori une connaissance étendue.

L’image forte que je garde de lui est celle du grand patriote, mais surtout son attachement presque congénital d’avec la notion de L’ÉTHIQUE qui aurait bien pu être son surnom qualificatif. Sans être de sa génération, j’ai ouï-dire que c’est l’une des principales marques qu’il a su imprimer jadis comme inoubliable Ministre de l’Éducation Nationale. Et je dois d’ailleurs reconnaître qu’on devinait aisément qu’il semblait triste et malheureux de constater combien cette valeur est de plus en plus foulée au pied par certains tenants du pouvoir de notre époque dans notre environnement de course effrénée permanente vers l’enrichissement et l’accumulation des privilèges à tout prix et à tous les prix au détriment de la masse (peuple) avec son corollaire de conséquences sur la gouvernance dans son ensemble. Mais Dieu merci, même si c’est sous la forme de portion congrue, on peut se réjouir de savoir que la graine ensemencée fait de la résistance chez quelques rares distingués permettant de garder espoir aussi mince soit-il.

Le roi est mort, vive le roi.


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