Pierre Ngondo Nguemany est incarcéré à la Prison centrale de Kondengui depuis 2014 pour soustraction d’une somme de 8,9 millions FCFA des caisses du Mont-Febe.
Son ancien employeur, l’hôtel Mont-Febe, établissement placé sous la tutelle de l’État du Cameroun l’accuse d’un détournement de 8,9 millions FCFA et de tentative d’escroqueries de 6 millions FCFA, apprend-on dans les colonnes de Kalara, dans son numéro du 24 juin 2019.
Selon les explications contenues dans le journal, son mode opératoire consistait à utiliser de faux documents pour se faire payer certaines factures au nom des fournisseurs. Face au juge d’instruction le 21 juin 2019, le prévenu a clamé son innocence.
Son conseil a ainsi déclaré « cette affaire qui relève de l’erreur judiciaire visait à trouver un coupable. Mon client est une victime et ses bourreaux essayent par tous les moyens de lui imputer les détournements des fonds survenus à l’hôtel Mont-Febe ».
Pendant sa plaidoirie, l’avocat de Pierre Ngondo Nguemany a soutenu que l’accusation n’a jamais produit une preuve attestant que son client est l’auteur des fausses factures encore moins le responsable du compte ouvert dans les cahiers de la microfinance Univers, ni décaissé les sommes querellées.
C’est pourquoi soutient-il, le Directeur général de l’hôtel Mont-Febe n’a jamais comparu de peur d’être confondu devant la barre.
Pourtant, les fournisseurs concernés disent n’avoir jamais signé de bordereaux de livraison et les factures ayant servi au décaissement des sommes querellées.
D’ailleurs, l’avocat de l’hôtel Mont—Febe allant dans le même sens a déclaré que « le mis en cause qui connaissait les fournisseurs agrées de l’hôtel a monté des dossiers parallèles à ceux de ces derniers, a ouvert un compte frauduleux dans lequel était viré les fonds qui étaient décaissés par un de ses complices ».
Le ministre public lui semble peser pour le Mont-Febe, car il affirme que les démentis de l’accusé ne peuvent prospérer à cause de plusieurs éléments de preuves fournis à l’occasion des débats publics. En attendant le verdict de l’affaire le 19 juillet, Pierre Ngondo Nguemany purge sa peine derrière les barreaux.