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Révélations:Le salaire mensuel offciel de Paul Biya est de 131.000 Fcfa.

Jeune Afrique nous apprend que le salaire mensuel offciel de Paul Biya est de 200 euros, soit 131 000 Fcfa. Cependant, «ce montant indiqué ne prend pas en compte les primes fixes, ni les frais de souveraineté», note l’hebdomadaire.

Ainsi, «outre les indemnités, qui atteignent plus 790 000 Fcfa (1200 euros) par mois (logement, transport,…)», note le journal de Béchir Ben Yamed, « »les frais de souveraineté » trimestriels de Paul Biya se chiffrent à 30 millions de Fcfa (45 700 euros)».

«A cela s’ajoute la possibilité d’acheter le véhicule de fonction à un prix défiant toute concurrence et une commission de 10% sur les marchés publics». 

A priori, Paul Biya touche officiellement moins que ses ministres et encore moins que les autres chefs d’Etat de la sous-région. Mais, comme le relève si bien Jeune Afrique, «ce sont les primes et autres indemnités fixées en catimini qui font la différence». Se référant aux confidences d’un ancien ministre, l’hebdomadaire panafricain parle d’une «liste longue comprenant: La caisse du cabinet dans laquelle on peut éventuellement puiser, les déplacements généreusement défrayés… Et pour les moins scrupuleux, il y a les commissions prélevées sur les contrats publics». 

Parlant des contrats publics, le budget de la présidence de la République pour le compte de l’exercice 2012 s’élève à environ 40 milliards de Fcfa. Soit une augmentation de près d’un milliard de Fcfa par rapport à 2011. Dans ce budget, la part consacré à l’investissement (à travers les marchés publics) s’élèvent à 6,5 milliard de Fcfa. D’après Jeune Afrique, le chef de l’Etat du Cameroun pourrait au terme de l’exercice budgétaire 2012 se retrouver avec 650 millions de Fcfa. Ainsi, un petit calcul nous permet de constater qu’au terme de l’année, avec 30 921 000Fcfa par mois (salaires et avantages compris), plus les 650 millions de Fcfa liés aux 10% de commissions sur les marchés publics dans le budget d’investissement, Paul Biya pourrait se retrouver avec un peu plus de 781.052.000Fcfa. 

Les ministres camerounais ne sont pas moins épargnés. Toujours d’après Jeune Afrique, «les ministres des six pays de la sous-région Afrique centrale gagnent en moyenne 25 370 000 de Fcfa (38734 euros) par an, pour un Pib moyen par habitant de 1545800Fcfa (2360 euros) par an». S’agissant des véhicules de fonction, le journal note qu’ «au Cameroun, le véhicule de fonction, d’une valeur pouvant aller jusqu’à 80 millions de Fcfa, peut-être racheté par le ministre au bout de trois ans pour 5 millions de Fcfa. Ces derniers jouissent également comme le président de la République, souligne l’hebdomadaire panafricain, de 10% sur les marchés passés par le ministère. «Elle est parfaitement légale», note le journal. Mais il convient de noter que ces revenus déclarés du chef de l’Etat et des ministres n’intègrent pas leurs «avantages informels», qui sont jugés faramineux. 


Paul Biya ou le goût des «avantages» 

Comparativement aux autres présidents de la sous-région, selon Jeune Afrique, Paul Biya est le moins loti. 

Comparativement aux autres présidents de la sous-région, selon Jeune Afrique, Paul Biya est le moins loti. Au Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso gagne officiellement 5 millions de Fcfa par mois. Au Gabon, Ali Bongo a 3 millions de Fcfa de salaire, en République démocratique du Congo, Joseph Kabila s’en sort avec 4528730 Fcfa, le centrafricain, Bozizé gagne 1,5 millions de Fcfa et Idris Déby du Tchad a 575 000 Fcfa. 

C’est au niveau des avantages que la différence se crée avec ses pairs de la sous-région. Toujours selon Jeune Afrique, au Gabon, « une voiture de fonction de marque Mercedes avce chauffeur constitue le seul avantage connu avec la prise en charge de personnel (un aide de camp, un agent de sécurité et une secrétaire particulière). En République démocratique du Congo, «1048000 Fcfa (1600 euros) sont versés en moyenne pour le logement et le transport, entre2620000Fcfa et 5240000 Fcfa (4000 et 8000 euros) en cas de décès d’un membre de la famille, et les frais de santé pour les enfants et l’épouse sont pris en charge». 

En Centrafrique, Jeune Afrique indique parle de «deux voitures de fonction, des bons d’essence, des indemnités de logement, le remboursement des frais (réceptions, téléphone, etc)… Le ministre n’a pas grand-chose à débourser. Seule exception: S’il veut voyager en business class, c’està ses frais». Au Tchad, Idriss Déby bénéficie «en plus de la voiture de fonction, des indemnités de fonction fixées à 1 million de Fcfa par mois». Enfin, au Congo Brazzaville, «outre la voiture et la résidence de fonction, ou une indemnité de logement, les frais domestiques (eau, électricité, téléphone…) sont remboursés jusqu’à 3 millions de Fcfa par mois. Sinon, le ministre voyage en classe affaire». 

Pour approfondir :   Cameroun: Marafa rompt le silence - «Même si les coups sont rudes je continuerai à publier mes lettres»

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