Lebledparle.com, Marchelo TIENTCHEU
La dégradation des conditions de vie des citoyens, et le manque de considération de la part des humains sont autant de facteurs qui ont accentués la montée en puissance du suicide dans nos vies. La rédaction de LeBledParle.com se penche sur cette question du suicide afin de mieux la comprendre.
Selon l’organisation mondiale de la santé (oms), le suicide est la treizième cause de mortalité dans le monde. Ce phénomène inquiétant touche plus les adolescents et les personnes âgées et les adultes (de moins de 35) dans le monde.
D’après de nombreuses recherches, le suicide est lié à la dépression, au stress, et plus souvent à des problèmes financiers et des déceptions amoureuses qui selon certains chercheurs serait la première cause. Ainsi, 87% d’individu ayant commis un suicide souffraient d’un trouble mental comme facteur déclencheurs le chômage, ma pauvreté la discrimination, l’endettement. Le suicide est aussi lié à des facteurs physiologiques comme une douleur chronique, un traumatisme crânien.
Les types de suicides rencontrés
Dans de nombreux travaux reliés aux troubles mentaux, notamment ceux du sociologue français Émile Durkheim, l’un des fondateurs de la sociologie moderne, il a pu recenser 4 cas de suicide :
Le suicide égoïste : le suicide égoïste intervient lors d’un défaut d’intégration : l’individu n’est pas suffisamment rattaché aux autres. La société tient les individus en vie en les intégrant (cf. le suicide de célibataires).
Le suicide altruiste : à l’inverse du suicide égoïste, le suicide altruiste est déterminé par un excès d’intégration. Les individus ne s’appartiennent plus et peuvent en venir à se tuer par devoir (on peut avoir en tête les suicides dans l’armée, dans des sectes, etc.).
Le suicide anomique : le suicide anomique intervient lors d’un défaut de régulation : la réglementation, les normes sont moins importantes, elles sont devenues plus floues. Les individus sont moins tenus, leurs conduites sont moins réglées, leurs désirs ne sont plus limités ou cadrés. Ils peuvent éprouver le « mal de l’infini » où tout semble possible alors qu’en fait tout ne l’est pas.
Le suicide fataliste : le suicide fataliste, quant à lui, intervient dans les cas d’excès de régulation : la vie sociale est extrêmement réglée, les marges de manœuvre individuelles sont réduites. Le contrôle social, les normes, sont trop importants.
Le cas du Cameroun
La dégradation des conditions de vie des camerounais, des relations humaines inexistantes, le manque d’attention sont tant d’éléments perceptible d’avoir favorisé depuis quelques années l’augmentation du taux de suicide au Cameroun qui est de 60%. Illustration : Lundi 4 janvier 2015, Le corps d’Emile Gérard Djoko, 56 ans à été trouvé pendu à une corde au quartier Makèpè à Douala. D’après des informations, Emile Gérard Djoko devait huit millions à de multiples créanciers. En effet, pour agrandir ses activités commerciales qui comprenaient entre autres des boutiques spécialisées dans la vente des produits agroalimentaires, ce père de sept enfants avait emprunté six millions auprès de sa banque.
Autre cas, autre lieu : 17 Janvier 2015 au quartier Mokolo 2 à Bertoua région de l’EST, Romuald Matouk, 18 ans, est retrouvé pendu dans un coin de sa chambre. Ses proches qui n’expliquent toujours pas cette situation fâcheuse, l’ont trouvé torse nu, accroché à une corde. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, c’est de retour de l’église, qu’il aurait décidé de mettre un terme à sa vie. Car une fois à la maison, il a eu une dispute avec sa copine et le tuteur de cette dernière. Et comme lors de leurs précédentes rencontres, le tuteur a menacé de traîner le jeune homme en justice s’il ne mettait pas un terme à la relation avec sa protégée.
A Yaoundé, Prosper Antoine Etoundi, plus connu sous le pseudonyme «Kiki» à été retrouvé pendu au bout d’une corde dans sa résidence au quartier Bastos à Yaoundé le dimanche 29 mars 2015.
Les chiffres dans le monde
Selon l’OMS, les statiques révèlent que 3000 personnes se suicident chaque jour dans le monde c’est- à- dire qu’une personne meurt tous les 40 secondes. Plusétonnantencore, ce sont les pays riches ou en voies de développement comme la Chine, le Brésil qui sont les plus touchés par ce le suicide. Nous avons aussi le continent européen. L’Asie et l’Afriquen’apparaissent pas dans le classement c’est simplement du fait qu’ils ne révèlent pas leurs statiques à l’organisation. D’après certainesenquêtes, les hommes semblentêtre plus touchés par le suicide que les femmes. Cela reste à vérifier d’après certains cherches qui ne souhaitent pas faire une stigmatisation entre les sexes opposés.
Prévention
A cet effet pour redonner espoir et goût de vivre aux personnes au mentale fragile, le corps médical camerounais sensibilise les jeunes (15-19) qui sont les plus touchés, suivi des personnes âgées sur comment éviter de se suicider. Des centres d’accueil, et d’écoute sont créés dans les hôpitaux en charge des maladies psychiatriques. En occident, des lignes téléphoniques sont mises en places pour échanger avec les individus en détresse. D’autres précautions sont installées comme par exemple sur des ponts (les lieux de références pour les suicidaires), des barrières montées de fil de fer, barricadés pour empêcher les suicides.
Malgré tous ces efforts, le suicide est en plein progression et pour L’OMS il doit être pris au sérieux par les dirigeants. Une journée à elle consacrée est d’ailleurs célébrée tous les 10 septembre de chaque année.
© Elisabeth NKOO NOUNA, LeBledParle.com
