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Université de Yaoundé II à Soa: Etudiants et enseignants arrêtés pour trafic des notes

Fortement accablé pour fautes de gestion par le conseil de discipline du ministère en charge du contrôle supérieur de l’Etat, Jean Tabi Manga a finalement été limogé de son poste de recteur de l’Université de Soa le 29 juin 2012 dernier par décret du président de la République.

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20 jours seulement après la sortie peu glorieuse du fils d’Akono de la mangeoire, les ennuis commencent pour ses anciens collaborateurs et certains de ses étudiants de la f

aculté des Sciences économiques et de gestion. Selon des sources dignes de foi, Hélène Etougou en service à la cellule informatique et Klaus Fotié, enseignant à la faculté des sciences économiques et de gestion auraient été déjà interpellés et sont actuellement gardés à vue au commissariat de sécurité publique de Soa. Il leur serait reproché le trafic des notes au profit de certains étudiants eux aussi interpellés. La source interne à cette institution universitaire révèle que Tsimi Thomas, informaticien de formation dont l’interpellation est en vue, était le trésorier de ce vaste réseau de trafic des notes, ainsi qu’un certain Oumate Magdawa, présenté comme le démarcheur. 


Sur place à l’Université de Soa, aucun responsable ne veut s’exprimer sur le sujet. En cette période de vacances, les étudiants sont presque invisibles sur le campus. Les quelques rares qui s’y trouvent, se livrent à cœur joie à une compétition de basket, sur une pelouse située derrière le bâtiment abritant la faculté des Sciences économiques et de gestion. C’est dans cet édifice que travaille le Pr. Géorges Kobou, le doyen. Mais ce mercredi 18 juillet 2012 vers 17 heures, il ne s’y trouve plus. « Il était pourtant là. C’est lui le seul habilité à répondre aux sollicitations de la presse », signale le Pr. Tsafack, vice-doyen de cette faculté. Une précaution que ne vont pas prendre les personnes dans son entourage. L’une d’elle confirme cette information. Sur le babillard qui orne le mur extérieur, l’on peut lire des communiqués du doyen Georges Kobou, rendant publics les noms des étudiants ayant composé en utilisant des noms fictifs. Une pratique qui devient visiblement récurrente à Soa, au regard du nombre de communiqué « journal des examens » affiché sur ce tableau, et tous datant du 16 juillet 2012. 

Au commissariat également, personne ne veut s’exprimer sur le sujet. La quasi-totalité de policiers qui s’y trouvent estimant avoir à faire à des responsables de qui l’on ne doit pas parler davantage. Ce scandale porte une fois de plus sur la place publique le débat sur la crédibilité des diplômes obtenus dans les établissements scolaires et les universités de notre pays. Alors que l’on n’a pas fini de déplorer la délibération controversée du baccalauréat de l’enseignement général à 8,5/20 selon plusieurs sources, voilà une histoire de trafic de notes qui vient confirmer le pourrissement du système éducatif camerounais, noyé dans le gouffre du désespoir par un régime qui a pour seul leitmotiv la confiscation du pouvoir à tout prix et à tous les prix. Dommage !

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