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Le coup de gueule de Martin Camus Mimb : «Stephen Tataw, tu n’étais pas emblématique»

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Décédé vendredi 31 juillet 2020 des suites d’une longue maladie, Stephen Tataw reçoit des grands hommages post mortem. Des réactions que le journaliste Martin Camus Mimb qualifie «d’hypocrites» car rappelle-t-il, du vivant de l’ex capitaine, il a été ridiculisé. Lebledparle.com vous propose ci-dessous sa sortie Facebook faite ce lundi 3 août 2020.

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Martin Camus Mimb (c) Droits réservés

Jusqu’où allons-nous être hypocrites après la mort ? Jusqu’où allons-nous faire semblant ? Jusqu’où allons-nous mentir à notre conscience ? Même ceux qui ont joué avec Stephen Tataw, se sont amusés depuis 1990, à le présenter comme un Capitaine pantin et protocolaire, en s’attribuant le beau rôle de Zorro…Regardez juste les regroupements des anciens footballeurs…combien lui ont déroulé le tapis rouge ?  Parce que disait-on à haute voix, il ne voulait pas faire le combat…et ce qu’ils appelaient combat, c’est aller au front du dénigrement des institutions du football, tant que certains n’étaient pas aux commandes.

Il était un esprit simple, sans histoires, et même ceux qui étaient supposés l’élever, c’est-à-dire les exécutifs successifs à la Fecafoot, ont choisi de le ridiculiser. Savez-vous ce que celui que chacun présente aujourd’hui comme emblématique avait comme tâche il y a quelques années à la Fecafoot ? Aller à l’aéroport attendre les équipes et les officiels, même à des heures indues…comme un coursier de service. Savez-vous que lorsque ses difficultés ont commencé à faire surface, c’est encore certaines personnes du milieu du sport qui rachetaient ses biens ? Quel hommage allez-vous lui donner aujourd’hui qu’il est décédé ?

Seule la Caf il y a quelques mois, l’a honoré en le présentant solennellement lors de sa cérémonie du tirage au sort à Yaoundé. C’est le seul moment où « MASSA » a eu un petit honneur pour son immense carrière. Il y a des frustrations dans ce pays que même la mort ne peut effacer. Nous n’avons pas le droit de nous taire, parce que l’hypocrisie des oraisons et des hommages commande que nous fassions semblant. Les seules pensées qui me traversent l’esprit, c’est pour les dirigeants du Tonnerre, M. Ebode à l’époque, qui est allé chercher dans la forêt de Kumba, un gamin robuste et talentueux qui a fait des fugues, par peur de venir à Yaoundé et sortir de son village natal. Il avait peut-être compris, que les seules vertus de nos villes et de notre civilisation, sont l’ingratitude de ton vivant et l’hypocrisie post mortem. J’ai trop hésité avant de te faire cet hommage CAPTAIN…Mais je voulais, que tout le monde sache, qu’ils ne t’ont jamais pris au sérieux. Que tu n’étais pas à leurs yeux, l’emblématique que le destin a pourtant imposé. Va et repose en paix.


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