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08 mars 2018 au Cameroun : Lynda Boyom « Etre femme pour moi c’est savoir baisser l’échine quand c’est nécessaire… »

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Lynda Boyom est une journaliste-animatrice camerounaise actuellement en service sur la chaine public CRTV. C’est en effet sur la suellaba FM 105 que tous les après-midi de lundi à vendredi, les auditeurs ont l’occasion d’écouter sa voix suave aux cotés de Solange Aicha et Else Atok dans le cadre du programme « les go d’à côté ». Suffisamment aguerrie du monde médiatique, la radio et la télé notamment, Lynda nous donne son opinion sur la place des femmes dans les médias au Cameroun.  Elle est l’hôte de notre #12e épisode de la série ‘08 Mars 2018 au Cameroun’

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Le thème de cette année est: « intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour le développement durable »

Êtes-vous satisfaite de ce thème ?

Satisfaite par le thème oui. Car les femmes, malgré qu’on en parle très peu, sont souvent victimes de discrimination. Si au Cameroun la condition de la femme est parmi les priorités des pouvoirs publics, beaucoup reste à faire. Alors à mon avis, ce thème trouve tout son sens dans un contexte où la femme reste attachée au joug de la tradition et des à priori.

Pouvez-vous affirmer qu’il existe une réelle égalité homme/femme dans les médias au Cameroun ?

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A mon avis oui. Les femmes y ont accès aux postes de responsabilité. Il y a de cela quelques années encore le travail de la femme se limitait aux tâches de moindre importance et à des programmes peu intellectuels. Aujourd’hui micro au poing, carnet et stylo à la main, les femmes vont au même titre que les hommes sur le terrain, à la récolte de l’information.

Peut-on dire que vous êtes féministe

Féministe oui. Parce que le respect des droits de la femme me tient particulièrement à cœur. Toutefois si je suis pour une égalité de chances et d’opportunités dans le cadre des études et de la profession je crois profondément qu’en famille il n’est nullement question d’égalité entre hommes et femmes. Etre femme pour moi c’est savoir baisser l’échine quand c’est nécessaire pour mieux s’imposer.

Qu’avez-vous prévu pour la commémoration de ce jour ?

Ce jour j’irai battre le macadam aux côtés de mes collègues et des autres femmes de la région. Ensuite il sera question d’échanges et de réflexion autour du thème. Et puis bien sûr place sera donnée aux agapes car si le 8 mars est un jour de réclamation en faveur des droits de la femme, il est pour moi un jour de célébration du chemin jusqu’ici mené par les femmes

Pour approfondir :   08 Mars 2018 au Cameroun: Lile PIEDJOU « Il faut que les patrons de chaînes apprennent à aussi faire confiance aux femmes... »

Comme à chaque édition de la JIF au Cameroun, un pagne est spécialement dédié à l’occasion. L’avez-vous déjà ? Si non, pourquoi?

Mon pagne je l’ai mais je ne l’aurais pas eu que celà n’aurait rien changé à mon état d’esprit. Avec ou sans pagne la JIF est un consacréE à la femme, pour réclamer de meilleurs conditions de vie, et réduire le gap qui nous sépare des hommes.

Propos recueillis par Paola NYOUNAI, Lebledparle.com

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