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Mort des chefferies traditionnelles : Le Chef Bamendjou dévoile les coupables

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Quelques jours, après la destitution du Chef de 3e degré, Biloa Effa, le gardien de la tradition Bamendjou sort enfin de sa réserve et pointe publiquement les responsables de la décrépitude des chefferies traditionnelles du Cameroun. Dans sa publication sur son mur Facebook le dimanche 15 décembre 2019, sa Majesté Sokoudjou Jean Rameau indexe l’administration et les Chefs traditionnels eux-mêmes comme responsables.


Fo Bamendjou~1
Fo’o Chedjou II – Mtg Lebledparle

Lebledparle.com vous propose l’intégralité du texte du dépositaire de la tradition.

Mort des chefferies traditionnelles!!!

A Qui la faute?

Quand je succède à mon père en 1953, l’ouest comptait moins de 100 chefferies et on ne connaissait pas les chefferies de degré, les chefferies à l’ouest où je maitrise le mieux considérées comme des micros états se respectaient les unes les autres en fonction des alliances et de leurs puissances. Comment a ton réussi l’exploit en moins de 70 ans à créer des centaines de chefferies, les classées en degré et c’est qoui le projet?

L’administration

Dans la continuité de la politique coloniale et pour des intérêts purement politique créé chaque jour des chefferies avec ses chefs militants du parti au pouvoir, l’objectif étant de détruire les chefs têtus qui ne sont pas soumis et contrôlables. Ainsi donc, un notable qui a succédé à son père dans une concession vielle de 300 ans, de par son militantisme se voit fait chef de 3eme degré par l’administration par simple calcul politique et est content de se faire appeler  » majesté » oubliant qu’il creuse là sa propre tombe et tue la concession de ses ancêtres puisque a sa mort la même administration viendra procéder aux élections pour désigner le nouveau chef ce qui est une grave entorse à nos traditions.

On né chef, on ne crée pas et on s’improvise pas chef. La même administration qui a créé la chefferie et fabriquer ses « chefs » sans aucune reconnaissance ancestrale et pour ses intérêts politiques, dès qu’elle se rend compte qu’elle a fabriquée un démon qu’il ne maîtrise plus destitue son fameux  » chef » et il se met à porter le deuil.

Tu pleures qui maintenant ? Ça devrait toujours finir comme ça avait commencé. Qui vous a dit qu’on joue avec les ancêtres ? Tu succédais même à qui? Qui vous a dit qu’on crée une chefferie et fabrique les chefs? En 1959, l’administration coloniale avec le concours de certains notables avaient essayé de me destituer. Tous les notables qui avaient participés à ce plan avec l’administration coloniale avaient vu leurs concessions réduit en cendres. J’avais l’onction de mes ancêtres et le soutien de mon peuple.

Le manège de nos dirigeants ne s’arrête pas là. Dans les chefferies qui ont un véritable encrage ancestral, ils font tout avec la complicité de certaines élites véreuse et malintentionnées pour détourner la succession et placer leurs valets. C’est ainsi qu’on retrouve un frère succédé a un frère, un fils aîné a son père, un enfant né hors de la peau de panthère succédé ce qui est contraire à nos traditions.

Qu’est ce Qui empêche l’administration de mettre fin à ce flou qu’elle entretient à la chefferie Bangou? C’est quoi le projet si ce n’est détruire la chefferie comme elle sait si bien le faire? Les restes du chef Kemajou étant déjà sous les terres de Bangou, l’administration avec ses politiciens du dimanche peuvent continuer à manœuvrer comme ils veulent, Kemajou a déjà récupérer son trône avec le concours de ses ancêtres. Mais ayez au moins pitié de ce peuple qui souffre et qui ne peut plus pleurer ses morts en paix. L’histoire ne vous pardonnera pas.

                                                            

– Et nous même les chefs alors!!

Nous avons contribués à tuer la chefferie. Nous avons abandonnés nos trônes pour nous asseoir au sol. Tout est désacralisé, nous avons abandonnés nos rôles de prêtres de la religion traditionnelle qui doit prôner la paix, l’harmonie dans au sein du peuple, nous sommes devenu partisans, on retrouve les chefs dans les meetings des partis politiques ce qui divise le peuple, les urnes se retrouvent dans les forêts sacrés, les chefs sont devenus otages de certaines élites abandonnant ainsi le peuple et les ancêtres nous ont tournés le dos

Si nous pensons encore sauver nos chefferies,

Que le politique et ses élites sortent des chefferies avec leurs ministres, DG qui ces dernières années sont devenues tous * Majesté » je ne sais bien comment,

– Que les chefs regagnent leurs palais et leurs trônes et redeviennent chef des fous, des démunis, des pauvres, des orphelins, des veuves et qu’ils servent ce peuple sans discrimination et la récompense sera plus que les miettes que le pouvoir les donne à la fin du mois pour les aliéner

Et si vous ne le faites pas, asseyez-vous et vous attendez car la colère de nos ancêtres sera sans pitié pour tous ceux qui ont contribués à tuer la chefferie

Bon dimanche à vous et que les dieux de nos ancêtres veillent sur vous tous.

On se retrouve au palais de la chefferie BAMENDJOU en début du mois de février 2020 pour la deuxième édition du pèlerinage culturel organisé par le secrétariat du fm FO’O. Les portes vous seront ouvertes comme la dernière fois.

Fo’o Sokoudjou depuis son palais à Bamendjou

Pour approfondir :   Jean-Pierre Bekolo : « Dès qu’un Africain rêve d’un futur diffèrent, c’est la mort qu’on lui brandit »

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