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Ekodo Mveng : « Diana Bouli ne devrait pas être discriminée dans notre belle-famille de côte d’Ivoire »

Dans une publication sur Facebook, le vendredi 10 novembre 2023, l’analyste socio-politique Siméon Roland Ekodo Mveng fait un focus sur la critique du choix de Fally Ipupa pour le concert de Camtel, après la polémique engagée par Lady Ponce, ainsi que l’affaire Diana Bouli. Le citoyen du village global pense qu’il faut faire un savant équilibre pour ne pas léser la promotion et la consommation extérieure.

Diana Bouli

Lebledparle.com vous propose le texte intégral

Une partie de l’opinion publique en Côte d’Ivoire s’est opposée radicalement au choix de l’influenceuse camerounaise Diana Bouli comme ambassadrice du Comité d’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations( COCAN). Pareillement, nombre de camerounais.e.s portés par la Diva de la musique locale Lady Ponce s’insurgent sur la position  de l’artiste congolais Fally Ipupa comme tête d’affiche dans un concert organisé par une société de téléphonie mobile du Cameroun CAMTEL.

Tous ces courants d’idées teintés de chauvinisme estiment qu’il n’est pas normal de léser les  artistes ou influenceurs nationaux pour faire la part belle aux étrangers. Une critique qui fait d’ailleurs sens dans des contextes de rareté des ressources financières et d’appel à un protectionnisme qui limiterait la volatilité des capitaux. Sauf que par devers l’idéal type de panafricanisme qui voudrait que chaque africain se sente accueilli ou soit à l’aise, ou ait la liberté  de commercer dans tous les pays du continent; dans un contexte de mondialisation et de libéralisation culturelle et économique beaucoup plus, les firmes peuvent dans leurs stratégies marketing recourir à toutes les expertises qui font recette d’où qu’elles viennent.

Le musicien Ivoirien Meiway anobli par toutes les populations du 237 et par toutes les chefferies de l’Ouest Cameroun  depuis son titre à succès Zoblazo et surtout après sa chanson  dédicace « Bamileké » est plus camerounais que moi actuellement. Par réciprocité des usages  et civilités d’une diplomatie panafricaine et d’une intégration par le bas, Diana Bouli ne devrait pas être discriminée dans notre belle-famille de côte d’Ivoire.

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Si papa Zoé et Toumba Minka de regretté mémoire ont joué dans des orchestre en côte d’Ivoire et si des camerounais sont employés en RDC, Lady ponce ne devrait pas pas sortir le gourdin  de Marine Lepen pour s’offusquer de la position éminente de Fally.

Elle devrait savoir aussi que du point de vue anthropologique, les peuples Douala du Cameroun sont parentés avec les congolais de RDC. Que nous les Béti on est apparentés aux Téké et Batéké qu’on retrouve dans les deux rives du Congo. Quand Lady ponce entend qu’un footballeur congolais s’appelle Mbock kani ça ne lui dit rien ?

Si Éto’o et Usain Bolt peuvent être la mascotte de Puma sans être allemands, si Zambo peut être l’égérie d’Adidas qui est allemand alors qu’il est camerounais, si Michael Schumacher peut être l’égérie de Ferrari italien alors Fally Ipupa dont le talent ne souffre d’aucune contestation peut représenter le  camtel camerounais.

Dans cette logique, Diana bouli aussi pourrait être associée dans une batterie organisationnelle d’un évènement sportif transnational comme la CAN et même national si son acte de candidature répond aux critères d’appel d’offre. Les journalistes et investisseurs camerounais sont installés en côte et vivent sans problème.

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Les camerounais ont défendu et demandé avec  insistance la libération de Laurent Gbagbo comme si c’était un frère.

Si Shakira et R Kelly qui sont américains peuvent prester à une cérémonie d’ouverture de la coupe du monde en Afrique du Sud, si Messi Lionel l’argentin et Christiano Ronaldo le portugais sont les figures les us emblématiques de Nike sans être américains alors Lady Ponce et Charlotte Dipanda pourraient être des mannequins chez Zara.

Maintenant du point de vue de l’éthique de la concurrence en droit économique, les organisateurs des événements devraient toujours s’assurer que l’importation des icônes, main d’œuvre,…ne fasse pas préjudice à une branche de la production locale. Pour ma part, il faut donner le même  salaire à entraineur local ou à un musicien du pays qu’on proposerait à un étranger du même niveau  de compétence.

Bref, il faut trouver un équilibre entre l’intérêt national et les attentes des autres peuples frères et amis chez qui on va souvent.

 


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