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Cameroun : Après le reportage sur l’autoroute Yaoundé-Douala, Patrice Amba Salla s’indigne de France 24

Amba Cam

Le 7 octobre 2020, France 24 a diffusé un reportage portant sur l’autoroute Yaoundé-Douala. Dans l’élément, la chaine française a retransmis une « infime partie » de l’interview qu’il a accordée au paravent à Patrice Amba Salla. Un procédé que l’ex ministre des Travaux publics dénonce dans sa réplique que vous propose Lebledparle.com.

Amba Cam
Patrice Amba Salla (c) Droits réservés

Au sujet de mon interview à France 24, via Hémisphère Média Production, accordée avant la publication des décisions disciplinaires dans mon parti, le RDPC.

À Monsieur Patrick FANDIO,

Directeur général DE HEMISPHERE MÉDIA Production.

Monsieur le Directeur Général,

J’ai suivi avec grand étonnement et surprise le reportage que vous avez vendu à FRANCE 24, relatif au chantier de l’autoroute Yaoundé-Douala au cours duquel vous passez un infime extrait de l’interview, de plus de 20 mn, que je vous ai accordée, il y a plus d’un mois à ma résidence à Yaoundé, relative à ma gestion de ce projet.

Le format « reportage » qui vous est imposé en tant que fournisseur de contenus vous amène à rechercher des éléments d’accroche qui, dans ce cas, semblent inconsistants. Vous avez par conséquent choisi une de mes déclarations, hors contexte, pour tenter de faire croire que j’identifie la corruption comme L’EXPLICATION de l’état actuel du chantier.

Je tiens à rappeler que je vous ai accordé une interview pour clarifier mon rôle dans la gestion de ce projet à son démarrage et dissiper le malentendu persistant sur la supposée modification de ses caractéristiques techniques qui serait la source des coûts supplémentaires évoqués il y a un moment. Ainsi, le contrat administratif souscrit par l’entreprise et signé par le Ministère des Marchés publics précise les caractéristiques inchangées en cours de réalisation. Ne trouvant plus matière à questionnement sur ma gestion, il m’a été demandé de réagir sur une étude de la BM établissant le caractère élevé des prix des infrastructures en Afrique centrale et au Cameroun. Je me suis fait le plaisir de vous donner les raisons que j’identifie. 

Tous les facteurs de renchérissements des coûts des infrastructures que j’ai évoqués devant vos micros et bien avant dans mes fonctions (niveau général des prix induisant très peu de différence entre les offres des soumissionnaires, études sommaires, immobilisations prolongées des entreprises pour libération des emprises ou retard de paiement, logique de cartels sur les déterminants essentiels et la méthodologie, manœuvres illicites, installés et profitant à des entreprises françaises, premiers occupants du terrain des BTP…) ne pouvant être déroulés que dans le cadre d’une interview, votre choix de l’élément corruption, prend des allures de manipulation outrageuse, même si  on ne perd pas de vue que la manipulation est dans l’ADN des mass média et que la recherche du sensationnel pourrait bien être le moteur des actions d’un fournisseur de contenus.

Eu égard au fait que l’interview ne fait pas partie de contenus que vous pouvez vendre au diffuseur FRANCE 24, et pour ne plus avoir à vous faire des demandes de droit de réponse et autres (il ne vous a pas été possible de me communiquer l’adresse mail de votre diffuseur par exemple), je vous notifie par cette correspondance l’interdiction désormais d’utiliser mes déclarations pour illustrer des reportages dont les buts me semblent éloignés du besoin d’informer que j’avais comme souci.

Cordialement !

Yaoundé le 9 octobre 2020.

(é) AMBA SALLA PATRICE. Ex MINTP.

Pour approfondir :   Pour Calixthe Beyala, il faut se salir les mains pour réaliser quelque chose au Cameroun !

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