La raison principale de cette annulation est que la rivière “La Dibombé”, qui avait été choisie pour accueillir cette installation électrique, a été désignée comme site touristique par le ministère du Tourisme et des Loisirs (Mintoul). Des informations supplémentaires sur le développement de la centrale hydroélectrique de Manjo ont été révélées dans un document récent du ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee), qui récapitule les réalisations de 2023. Il y est indiqué que la construction de cette infrastructure a été stoppée suite à une décision prise le 21 août 2023, qui a transformé les chutes de Manjo en site touristique, interdisant ainsi tout aménagement sur le site.
La décision d’annuler le projet survient deux ans après la présentation des études préliminaires pour la construction de petites centrales hydroélectriques fonctionnant sans réservoirs de stockage d’eau à Manjo sur la rivière “La Dibombé” et à Bafang avec une capacité de 3,4 MW sur la rivière “Mouankeu” dans la région de l’Ouest du Cameroun.
Des études préalables avaient déjà été conclues
Le 20 septembre 2021, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) avait présenté les résultats de ces études au gouvernement, qui devaient aider l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) à recruter des investisseurs potentiels pour ces projets. Concernant la mini-centrale de Bafang, le Minee a annoncé que son développement est prévu pour être achevé avant la fin de l’année 2023. L’ONUDI soutient que la construction de mini-centrales hydroélectriques dans les zones rurales peut être bénéfique pour les économies locales et pour le pays dans son ensemble.
Il est important de noter que ces deux mini-centrales font partie d’un potentiel de plus de 250 sites identifiés pour la production d’électricité au Cameroun. À ce jour, seul le site de la petite centrale hydroélectrique de Mbakaou-Carrière (1,4 MW), située sur la rivière Djerem dans la région de l’Adamaoua, a été développé. Le développement de ces mini-centrales devrait contribuer à augmenter la part de l’hydroélectricité dans le mix énergétique du Cameroun, à réduire les coûts de carburant pour les centrales thermiques et le transport, et à protéger l’environnement grâce à la multiplication de ces installations.