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[Tribune] Dénis Atangana : « La révision du code général des collectivités territoriales décentralisées est une urgence absolue »

Denis E Atangana

 Ça fait déjà plus d’un an que la décentralisation est effective au Cameroun. Jusqu’ici, les choses ne semblent pas bouger. C’est dans ce contexte l’homme politique Dénis Emilien Atangana pense qu’il est important de revoir le code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD).


Denis E Atangana
Dénis Emilien Atangana, président du FDC – capture photo

L’intégralité de la tribune.

*Révision du code général des collectivités territoriales décentralisées une urgence pour le développement local*

A l’image du code électoral, le code général des collectivités territoriales décentralisées a été aussi taillé sur mesure par les fonctionnaires de l’administration centrale. Pour certains fonctionnaires de l’administration centrale la décentralisation est un danger majeur pour leur train de vie et pour leur progéniture. Lorsqu’ils sont associés à l’élaboration des textes sur la décentralisation et surtout sur  le transfert des ressources aux CTD, ils se taillent les textes sur  mesure.  Comment comprendre au moment où le gouvernement nous vante d’accélérer la décentralisation que les CTD ne sont pas autorisées au regard de la loi 2019 portant fiscalité locale à collecter des impôts locaux à gestion Propre comme l’impôt libératoire ? Comment peut-on vouloir la décentralisation en conservant 85% des recettes de l’État entre les mains de l’administration centrale devenue le bourreau des usagers et l’handicap au développement du secteur privé. J’insiste certes un vaut mieux que zéro, mais la vérité est que 15% pour les CTD c’est extrêmement insignifiant au regard des besoins et des aspirations légitimes des populations. Le FDC conscient des vertus d’une décentralisation approfondie, milite pour la révision du code général des collectivités territoriales décentralisées. Nous limitons à 40% pour le fonctionnement de l’État central et 60% pour les CTD plus proches et meilleurs opérateurs pour  construire des conditions d’épanouissement au niveau de nos villages, communes et régions. Que peut-on encore espérer de la gestion de l’État central après avoir géré le pays depuis les années d’indépendance à nos jours et qui n’a pas pu répondre aux besoins primaires et vitaux des populations ? Ce n’est plus  un secret de polichinelle que l’État central a une seule vocation enrichir une petite poignée de fonctionnaires. Voilà pourquoi le code général des collectivités territoriales décentralisées a été taillé sur mesure par les fonctionnaires de l’administration centrale question de ne pas perdre leur train de vie. On ne peut pas vouloir la décentralisation en bloquant 85% des recettes de l’État. La révision du code général des collectivités territoriales décentralisées devient ainsi une urgence absolue tout comme la réorganisation et la réorientation des missions et du niveau d’intervention de l’administration centrale. Notre conviction est que l’Etat central dont on ne plus rien attendre pèse trop sur le budget national sans un impact Visible sur le quotidien des populations ,il faut donc réduire limiter son mode d’intervention en lui octroyant 40% des recettes de l’État pour se concentrer uniquement à l’élaboration des politiques publiques nationales, leur suivi et au contrôle de régularité et de légalité . Les CTD avec 30% pour les communes et 30% pour les conseils régionaux de s’occuper de la mise en œuvre opérationnelle des politiques nationales, régionales et locales.

Pour approfondir :   Charles Mongue-Mouyeme : « On peut clôturer l’année scolaire en cours sans un retour en classe »

 *Denis Emilien Atangana

Président du FDC

Conseiller municipal*


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