Ceci est pour ainsi dire devenu une coutume. À chaque sortie épistolaire de Maurice Kamto, Jacques Fame Ndongo réplique non sans passer au peigne fin le fond et la forme du texte du leader du Mrc. La dernière déclaration du juriste n’a pas échappé à la sentence.

Les résultats de l’enquête au sujet de la tuerie de Ngarbuh, communiqués le 21 avril par le Secrétaire général à la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh, continuent d’alimenter les débats. Maurice Kamto, insatisfait par le verdict final, a réclamé une autre enquête internationale. «Le Communiqué du 21 avril 2020 : Une manœuvre pour dissimuler l’identité des vrais responsables militaires et politiques des massacres de Ngarbuh», peut-on lire entre les lignes de ce document du professeur de droit publié le 23 avril 2020.
Pr Fame Ndongo prend le stylo rouge
À travers un communiqué long de sept pages et intitulé, «Maurice Kamto ou le droit à l’illusion», le ministre de l’Enseignement supérieur a passé au crible la production écrite de son collègue universitaire.
Jacques Fame Ndongo souligne d’emblée que le texte du candidat arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle ne correspond à aucun genre littéraire, et cela, selon lui, « traduit une méconnaissance notoire de la science des textes et des documents ».
«Comme dans la majorité des textes du président élu du Mrc (ou de rien), la correction de la langue n’est pas la chose du monde la mieux partagée», engage-t-il avant de déceler quelques bévues.
« M.Kamto fait une faute de de syntaxe abominable (1ère ligne, page 2 de son texte) « …qu’elles auraient collaboré avec des organisations… », le verbe collaborer vient du latin « cum labore » = tavailler avec ; adjoindre la morphème « avec » le monème « collaborer » est une tautologie».
« Le substantif « événement » ne s’écrit pas avec un accent aigu et un accent grave sur les deux premières voyelles. Il s’écrit avec deux accent aigus sur les deux premières voyelles ».
«M. Kamto se toune en dérision»
Dans l’examen du fond, l’agrégé des lettres, estime que, «Quelques éléments des forces de l’ordre ne peuvent pas agir au nom de toute l’Armée, tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps. La démarche de Maurice Kamto s’appelle en logique (cours de philosophie, classe de terminale) une induction. Or, l’esprit scientifique recommande la déduction (observation, hypothèse, vérification, loi)», précise le Secrétaire à la communication du RDPC.
« En réalité, M.Kamto se tourne lui-même en dérision. C’est ce qu’on appelle en rhétorique, le chleuasme. Il s’engouffre dans un piège qu’il aura lui-même posé, et il érode sa propre crédibilité politique »,analyse-t-il dans les dernières ligne de ce communiqué dont vous pouvez lire ci-dessous l’intégralité.