Elles ont leurs domiciles le mercredi 24 mai, mais certaines d’entre elles présentent des blessures et des séquelles, témoignant de tortures et de violences subies. La campagne « Bring back our mothers » n’aura duré que quatre jours. Une trentaine de femmes enlevées le 20 mai dans le village de Kdjom keku, situé dans le département de la Mezam, dans la région du Nord-Ouest, ont été libérées ce mercredi. Selon le préfet Simon Emile Mooh, elles sont progressivement rentrées chez elles. « Mercredi soir, toutes les femmes enlevées par des hommes armés ont été relâchées. Leur libération a commencé à la mi-journée. Elles ont été libérées par groupes et à la fin de la soirée, elles étaient toutes libres. Elles ont regagné leurs domiciles », a déclaré l’autorité administrative.
Une manifestation qui a irrité les séparatistes
Cependant, il est constaté que certaines d’entre elles ont subi des violences nécessitant une assistance médicale. Les blessures aux mains et aux pieds, les marques rouges et les blessures par balle sur l’une d’entre elles sont des signes de torture. La victime de blessures par balle pourrait même devoir subir une amputation, a précisé le préfet. Concernant leur libération, l’autorité administrative a précisé qu’aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs. L’enlèvement de ces dizaines de femmes a eu lieu le samedi 20 mai 2023, lors de la célébration de la fête de l’Unité nationale au Cameroun. La veille, elles avaient organisé une marche pour protester contre l’imposition d’une taxe par les séparatistes dans leur village, ainsi que d’autres mesures draconiennes prises à l’encontre de la population. Cette action victorieuse de l’Armée montre sa volonté à protéger les populations face à la crise sociopolitique qui sévit dans les deux régions anglophones.