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Martin Camus Mimb : « personne n’est embêté plus que Samuel Eto’o ou Rigobert Song sur le cas André Onana »

Dans une tribune publiée le lundi 15 mai 2023, l’analyste sportif Martin Camus Mimb a commis une réflexion la politique du diviser pour mieux régner en s’appuyant la vie des personnalités publiques en général et sportives en particulier. Pour illustrer son argumentaire, il prend les exemples de Joël Embiid et André Onana. Lebledparle.com vous propose le texte intégral.

Onana Andre

Je voudrais qu’on m’explique !

À quel moment être fier de quelqu’un, fait de vous l’adversaire d’une autre personne. C’est quoi cette obsession à opposer les enfants d’un même pays, à mettre sur la même balance tout le monde, à imaginer les problèmes là où il n’en existent pas. C’est quoi cet héritage colonial de division que nous avons conservé, en prétextant de vouloir nettoyer tous les vestiges de la colonisation. Avant par exemple le sacre de Joël Embiid comme MVP, on lisait tout et n’importe quoi sur sa relation avec Luc Mbah a Mouthe. On lui prêtait une ingratitude sans l’avoir connu ou côtoyé. Lorsqu’à l’occasion de son sacre il a tenu à remercier son compatriote en posant même avec lui, les apôtres de la guerre imaginaire ont changé de fusil d’épaule, toujours avec le même objectif, jeter l’opprobre sur quelqu’un qu’on ne connaît pas, avoir un défouloir de haine et de frustrations inexplicables. En fait, tant qu’il y’a le flou d’une relation, chacun en profite pour régler les comptes, en donnant l’impression de trop de soucier de la reconnaissance à Luc Mbah à Mouthe. Ils n’en n’ont que cure et cherchent juste un podium pour exhiber la médaille de la rancœur.

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Même chose dans le football. Lorsqu’on vante les qualités de André Onana, qui sont réelles et visibles, il y’a deux catégories de personnes. Ceux qui font semblants de l’aimer juste dans l’espoir de trouver le terrain pour déverser toute la colère et la haine sur le Manager Sélectionneur ou le Président de la Fecafoot. Il y’a d’autres qui le rejettent juste parce qu’ils ont l’impression qu’ils défendent le camp des autres. Quelle incroyable façon de fonctionner. Pour le cas de André par exemple, si je vous dit et je suis sérieux, qu’il n’y a personne qui est embêté par cette situation plus que le Président de la Fecafoot ou le Manager Sélectionneur, très peu vont le croire. Pourtant c’est vrai. Et même les agents et amis qui gravitent autour entretiennent la flamme de l’orgueil pour consumer par l’incendie de la haine tout ce qui reste. Le jour où j’ai écouté de la bouche d’un haut responsable de ce pays, qui pour blaguer a dit à quelqu’un :  « les amis de Nkono ne sont pas les amis de Bell… » en référence à leur concurrence légendaire au poste de gardien de but, j’ai compris pourquoi les petits problèmes de vestiaires peuvent devenir des guerres mondiales hautement politiques. Faisons attention à ce décor de la haine que nous plantons avec maestria. Ce branding garantit une commercialisation réussie des produits de la haine, préalable à l’ouverture des marchés de guerre identitaire.  La suite, après la pub!

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Martin Camus MIMB


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